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Critique de Renod


Deux camionnettes s'arrêtent devant l'entrée du camping. Sept membres d'un collectif libertaire s'en extirpent pour se dégourdir les jambes. Les voilà prêts à débuter une université d'été particulière. Au programme de ces deux semaines dans les Landes : détente, baignades mais surtout débats idéologiques et discussion sur l'organisation du groupe. L‘Edena est un camping sauvage de la côte Atlantique réservé aux naturistes de tout poil. C'est une première pour ces militants. La nudité les mettra sur un même pied d'égalité : « quand on n'a plus rien à cacher, on a moins besoin de mentir. Moins d'occasions de jouer le rôle qui ne vous convient pas. » Seule fausse note : l'exploitant du camping leur apprend que la veille de leur arrivée, une amie à la retraite qui gardait la caisse a été tuée d'un coup de marteau lors du cambriolage de l'établissement. Coïncidence qui frappe l'esprit de nos estivants étudiants : la victime était la fille d'un héros de la cause anarchiste nommé Buenaventura Durruti. Les contempteurs de la police et de la justice vont s'improviser détectives… Et c'est un vrai plaisir que de participer à cette équipée cul nu dans les dunes. Les slogans sont revisités pour l'occasion : « Ni Dieu, ni maître-nageur ». Les débats sur l'autogestion virent à l'engueulade avant de s'achever en consensus. Les après-midis débutent par une longue sieste pour digérer le vin blanc et les conserves de haricots bios. La nuit, les dunes bruissent des soupirs des amours de vacances. Et bien sûr, même s'il n'a pas été invité à la fête, et quand bien même la barrière de l'Edena aurait dû lui bloquer le passage, le tragique fait son entrée et renverse la table des agapes. « le Clan des sept » devra abandonner les horizons radieux de la société utopique pour affronter une réalité toujours trop laide. Vous voulez la justice sans la force ? Alors à vous de jouer. Une lecture récréative qui sous ses aspects humoristiques livre des messages incisifs.
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