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Critique de Foxfire


C'est sans doute le tome dont je me souvenais le plus. Et à la relecture, ce « Chinatown confirme la forte impression qu'il m'avait faite la première fois. Eric Powell montre ici une autre facette de son talent et offre sans doute le volet le plus personnel de la série. S'il y a bien quelques touches d'humour ici et là, le récit fait la part belle à l'émotion. On y découvre un Goon sentimental et fragile qui s'avère très émouvant. Même l'inénarrable Frankie apparait sous un jour plus tendre et m'a presque fait verser une petite larme au détour d'une case. L'intrigue est très bien construite autour de flash-backs parfaitement amenés. Visuellement, dans la partie souvenirs, Powell s'en donne à coeur joie dans le rétro. Les tons sépias se marient parfaitement à l'ambiance rétro de film noir de la grande époque. L'influence du 7ème art est très palpable dans ce tome tant dans l'intrigue que dans les cadrages et la narration. J'ai particulièrement aimé la séquence constituée d'une succession de gros plans du visage du Goon, scène dans laquelle on découvre l'origine des meurtrissures du visage du Goon.

Au cours des tomes précédents, les personnages évoquaient régulièrement cet épisode de leur vie. A force, cette histoire dont on ne savait rien avait pris des allures de mythes. Se décider à raconter ces événements avait quelque chose de casse-gueule, le risque de décevoir les lecteurs était grand. Il faut donc saluer l'audace de Powell d'avoir osé et surtout saluer son intelligence dans la façon dont il l'a fait. Plutôt que d'imaginer une histoire complètement dingue, il a préféré jouer la sobriété et le classicisme, la subtilité et l'émotion plutôt que l'outrance. Un très beau tome.
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