AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
The Goon tome 6 sur 13
EAN : 9782756017228
109 pages
Delcourt (07/01/2009)
4.29/5   21 notes
Résumé :

Un mystérieux seigneur du crime débarque en ville pour s'emparer des trafics du Goon, les uns après les autres. Il intercepte ses cargaisons, assassine ses contacts, retourne ses vieux amis contre lui... Alors que le Goon tente, tant bien que mal, de reprendre le contrôle sur son affaire, son esprit est assailli par le souvenir des plus douloureux instants de sa vie... De ceux qui barrent à jamais votre gueule de cicatrices bé... >Voir plus
Que lire après The Goon, tome 6 : Chinatown et le mystérieux Monsieur WickerVoir plus
The Goon, tome 1 : Rien que de la misère par Dorkin

The Goon

Evan Dorkin

3.61★ (616)

13 tomes

Wormwood, Tome 1 : Gentleman zombie par Templesmith

Wormwood

Ben Templesmith

4.27★ (152)

4 tomes

Wolf-Man, tome 1  par Kirkman

Wolf-Man

Robert Kirkman

3.95★ (125)

4 tomes

Hellboy, tome 1 : Les germes de la destruction par Mignola

Hellboy

Mike Mignola

4.38★ (1207)

18 tomes

Chrononauts, tome 1 par Millar

Chrononauts

Mark Millar

3.56★ (63)

2 tomes

Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
C'est sans doute le tome dont je me souvenais le plus. Et à la relecture, ce « Chinatown confirme la forte impression qu'il m'avait faite la première fois. Eric Powell montre ici une autre facette de son talent et offre sans doute le volet le plus personnel de la série. S'il y a bien quelques touches d'humour ici et là, le récit fait la part belle à l'émotion. On y découvre un Goon sentimental et fragile qui s'avère très émouvant. Même l'inénarrable Frankie apparait sous un jour plus tendre et m'a presque fait verser une petite larme au détour d'une case. L'intrigue est très bien construite autour de flash-backs parfaitement amenés. Visuellement, dans la partie souvenirs, Powell s'en donne à coeur joie dans le rétro. Les tons sépias se marient parfaitement à l'ambiance rétro de film noir de la grande époque. L'influence du 7ème art est très palpable dans ce tome tant dans l'intrigue que dans les cadrages et la narration. J'ai particulièrement aimé la séquence constituée d'une succession de gros plans du visage du Goon, scène dans laquelle on découvre l'origine des meurtrissures du visage du Goon.

Au cours des tomes précédents, les personnages évoquaient régulièrement cet épisode de leur vie. A force, cette histoire dont on ne savait rien avait pris des allures de mythes. Se décider à raconter ces événements avait quelque chose de casse-gueule, le risque de décevoir les lecteurs était grand. Il faut donc saluer l'audace de Powell d'avoir osé et surtout saluer son intelligence dans la façon dont il l'a fait. Plutôt que d'imaginer une histoire complètement dingue, il a préféré jouer la sobriété et le classicisme, la subtilité et l'émotion plutôt que l'outrance. Un très beau tome.
Commenter  J’apprécie          290
Initialement, cette histoire est parue sous la forme d'un récit complet (sans prépublication en épisodes) en novembre 2007.

Goon ne se réduit à une grosse brute qui frappe fort et qui fait ce qu'il a à faire pour que ses trafics tournent bien et que l'argent rentre. Il est parfois incapable de réprimer ses sentiments et ses souvenirs, comme le commun des mortels. Dans cette histoire, il doit faire face à un mystérieux individu (Mister Wicker) qui a décidé de s'approprier son territoire en sabotant les opérations clandestines du Goon et en terrorisant ses amis et ses relations. Or Goon traverse également une petite crise personnelle car il n'arrive pas à se faire pardonner de Mirna, et des souvenirs de son enfance viennent lui tarauder l'esprit : sa tante Kizzie, Isabella son premier amour, et Xiang Yoa un responsable de triade et un des premiers à avoir tenté de s'imposer sur le territoire de Labrazio.

Avec ce tome, Eric Powell s'offre une histoire libérée des contraintes de la production sérialisée ce qui lui permet de tout faire : scénario, illustrations, mise en couleurs et lettrage. C'est aussi pour lui la possibilité de construire une histoire avec son rythme spécifique, sans devoir s'astreindre au découpage en 22 pages qui doivent former une unité cohérente.

Eric Powell choisit d'enchevêtrer passé et présent pour que les 2 époques se répondent et s'enrichissent. Il continue également de développer l'histoire de Goon sur le long terme en revenant sur une scène entre Mirna et Goon, relatée dans un tome précédent (Enfance assassine), ainsi que le début de son enfance (dans le même tome). Ce tome s'adresse donc plus aux lecteurs qui suivent les aventures du Goon depuis le début.

Le premier aspect qui impressionne se situe au niveau de la mise en couleurs. Powell utilise une palette restreinte, avec des tons assez délavés. Il proscrit les couleurs vives et adoptent des couleurs essentiellement ocre foncé pour les scènes du passé, et gris-vert pour les scènes du présent. Ces choix confèrent une certaine forme de mélancolie à l'ensemble du récit, ainsi qu'un aspect un peu rétro. Il utilise également la mise en couleurs pour renforcer l'ambiance, en particulier quand il ne dessine pas de décors une page durant.

Le deuxième plaisir de lecture réside dans les illustrations, toujours empreintes d'un esthétisme des années 1940/1950. La gueule cassée de Goon impressionne par sa rudesse et son apparence fermée. Powell réussit à rendre crédible Franky alors qu'il est affublé de 2 grands yeux entièrement blancs, sans iris ni pupille. Powell sait faire coexister des éléments réalistes avec des éléments exagérés et déformés comme dans un dessin animé. Parmi les éléments réalistes, il est évident qu'il s'est inspiré de Rita Hayworth dans Gilda pour au moins l'un des 2 personnages féminins du récit. de la même manière son hommage aux films de genre est très délectable pour les décors du manoir situé dans le quartier chinois. Powell évoque à la fois le péril jaune du mystérieux docteur Fu Manchu et les décors fastueux hollywoodiens, américanisant, dramatisant et diabolisant l'exotisme des mandarins chinois.

Le lecteur découvre également que Powell s'est fait plaisir en insérant quelques pages muettes où il profite à plein de la liberté apportée par le format. Il y a en particulier une scène mémorable de séduction entre Goon et Mirna, une séquence inoubliable dans laquelle Goon se contemple dans le miroir en proie à une émotion ravageuse. Les combats sont moins nombreux que d'habitude, mais ils restent très efficaces et impressionnants.

Eric Powell profite également de cette histoire complète pour mettre l'accent sur le coté tragique de son personnage principal. Fini les blagues énormes et les monstres bas du front, le récit se concentre sur le tragique de l'existence de Goon. L'histoire commence admirablement avec Goon hanté par les souvenirs du passé et la volonté de sa tante de faire de lui quelqu'un de bien. Ce souvenir en décalage complet avec ce qu'il est devenu s'ajoute à sa souffrance morale et place l'existence de Goon sous l'influence d'un destin funeste et implacable. Mais assez vite, les 2 temps (passé et présent) ont du mal à coexister, à s'enrichir mutuellement. L'histoire au temps présent décrit comment Mister Wicker manoeuvre Goon pour l'isoler et le faire tomber. le lecteur est plongé dans un roman noir de Dashiel Hammett prenant, mais désamorcé par l'apparence de supercriminel de Mister Wicker.

Par contraste, les scènes du passé sont d'une beauté et d'une séduction vénéneuse irrésistible. L'histoire d'amour est savamment intégrée à la narration, sans mièvrerie, avec même une forme de vacherie cynique. Et les affres émotionnelles du Goon définissent autant le personnage qu'elles le crédibilisent et le font s'incarner en tant qu'individu. En fait cette histoire du passé est tellement intense qu'elle prend complètement le dessus sur celle du présent, jusqu'à la rendre quelconque par comparaison.

Eric Powell délaisse l'aspect comique et énorme des aventures du Goon pour dévoiler un aspect essentiel de son passé tragique. Les illustrations sont totalement maîtrisées pour une ambiance rétro, sans être vieillotte. Les 2 récits ne se complètent finalement pas, l'un prenant le dessus sur l'autre jusqu'à l'écraser de sa perfection. Toutefois ce récit dans le passé est d'un tel classicisme et d'une telle intensité qu'il vaut à lui seul la lecture de cette histoire, et le lecteur apprend comment le coté gauche du visage du Goon est aussi vilainement balafré.
Commenter  J’apprécie          41
Je n'aurais sans doute pas dû lire que ce 6è tome des aventures du Goon avait été primé par le prix Eisner (au passage, qu'il me soit permis de dire tout le bien que je pense de Will Eisner, mais cela n'a aucun rapport).

Eric Powell nous plonge dans un hommage aux polars noirs des années 50. The Goon a un coeur. Il bat pour Isabella, mais celle-ci est prisonnière de la Triade, elle tapine sans doute (même si on garde d'elle une image immaculée). Isabelle, c'est la brune fatale, façon Ava Gardner ou Myrna Loy.

Si le coeur du Goon bat pour Isabella, il ne bat donc pas pour Mirna, une blonde qui se morfond pour le caïd. Mirna, c'est la vamp blonde, style Lana Turner.

Pour l'amour d'Isabella, le Goon abandonnera tout. Les docks, les rackets, Franky... qui va se jeter dans la boisson.

Et c'est de très loin, de très bas, que le Goon va resurgir pour défaire le mystérieux monsieur Wicker (wicker the wicked...) et terrasser le dragon chinois.

De nombreuses cases sans parole, des dessins sépia ou noir/blanc, une très faible colorisation (pour le sans de Franky), au niveau graphique, c'est brillantissime. Cela se dévore, extatiquement. Au niveau du scénario... il m'a manqué des pages... D'habitude, on navigue aux alentours de 160... ici on est à 120. Les aspects "hommage aux années 50" ne me posent pas de problème. Mais je trouve que le Goon ne tombe pas assez bas et que la victoire vient bien (trop?) facilement.

Mais découvrir que le Goon a un coeur... c'est un grand kiff.
Commenter  J’apprécie          50
6eme tome et le meilleur à mes yeux après nous avoir fait des clins d'oeil depuis les débuts, nous allons enfin en apprendre plus sur cet événement "chinatown"


Ça fait du bien quand Éric Powell prend son temps 100 pages pour une histoire unique sombre et dessinée d'une façon que les moments vécus en fonction des époques sera coloré ou encré de façon à ressortir les moments les plus émouvants.


Malgré l'humour moins prononcé qu'à son habitude cela ne m'a pas gênée bien au contraire


L'origine de The Goon  nous est contée bien en détail racontant d'où c'est cicatrice lui venait. Cicatrice d'une telle profondeur que son coeur en sera à jamais marqué.
Commenter  J’apprécie          10
Voilà un tome un peu à part dans la série du Goon. Dès la première page, l'auteur vous prévient "ce qui suit n'est pas drôle" et effectivement ce tome est beaucoup plus grave que les autres. Un peu déroutant lorsque l'on adore l'humour du Goon mais cela reste un très bon tome avec ses flash-back sur la vie du héros.
Commenter  J’apprécie          20


Videos de Eric Powell (21) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Eric Powell
Découvrez la bio en bande dessinée d'Ed Gein, l'un des plus terrifiants tueurs en série américains par Harold Schechter et Eric Powell.
Résumé : Ce récit révèle la véritable histoire d'un malade mental sous l'emprise d'une mère bigote et abusive. Cette biographie factuelle d'Ed Gein se focalise sur son enfance et sa vie de famille malheureuses, et sur la façon dont elles ont façonné sa psyché. Il explore aussi le choc collectif qui entoura l'affaire et la prise de conscience que les tueurs peuvent être des citoyens ordinaires.
En savoir plus : https://www.editions-delcourt.fr/comics/series/serie-t-vu-ce-qu-fait-ed-gein/album-t-vu-ce-qu-fait-ed-gein
Retrouvez-nous sur le site internet et réseaux sociaux pour plus de BD : http://www.editions-delcourt.fr https://www.facebook.com/editionsdelcourt https://twitter.com/DelcourtBD https://www.instagram.com/delcourt_soleil_bd/
Achetez le tome : Amazon : https://www.amazon.fr/gp/search?ie=UTF8&keywords=9782413046424&tag=soleilprodcom-21&index=blended&linkCode=ur2&camp=1638&creative=6742 Fnac : https://www.awin1.com/cread.php?awinmid=12665&awinaffid=651807&clickref=&p=https://recherche.fnac.com/SearchResult/ResultList.aspx?Search=9782413046424 Cultura : https://www.cultura.com/search/results?search_query=9782413046424
+ Lire la suite
autres livres classés : comicsVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (49) Voir plus



Quiz Voir plus

Comics : Les héros de Marvel

Elle peut se dématérialiser, et ainsi traverser les objets solides, les murs, les plafonds ... Il s'agit bien sûr de ...

Kate Winslet
Kitty Pryde
Hello Kitty
Katy Perry

10 questions
242 lecteurs ont répondu
Thèmes : comics , super-hérosCréer un quiz sur ce livre

{* *}