AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Sachenka


Je me suis lancé dans la lecture d'Une question d'éducation à cause de ce qu'en disaient les critiques. À les croire, ce premier tome de la saga « La Ronde de la nuit du temps » serait le penchant anglais de « La Recherche du temps perdu ». Foutaise ! Oui, l'auteur britannique, comme Proust, présente un pan de sa société, celle de la haute bourgeoisie. Mais toute comparaison s'arrête là, aller plus loin est une insulte au génie du Français. Proust a réalisé une oeuvre d'art, a inventé un style caractéristique, a influencé des générations de lecteurs et d'écrivains. Je pense à ses longues, interminables phrases, ses descriptions minutieuses, la finesse de ses observations, de ses analyses psychologiques, etc. L'Anglais, lui, n'a écrit qu'un roman. Notez, ce n'est pas rien non plus.

Anthony Powell a tout de même le mérite de dresser un portrait satisfaisant de la société anglaise de l'entre-deux-guerres. Mais le personnage principal, Nicholas Jenkins, manque d'étoffe. On le suit au collège, à l'université, chez ses amis Stringham, Templer et Widmerpool, un peu dans le grand monde. Et puis ? À quoi cela nous mène-t-il ? le personnage n'est pas attachant au point où ses seules tribulations me poussent à en continuer la lecture à tout prix. Son destin n'est pas particulièrement intrigant. Ce qui lui arrive n'est pas particulièrement passionnant ni exceptionnel. À la rigueur, il peut avoir une quelconque valeur historique.

J'ai continué la lecture de ce roman, et des deux tomes suivants. le cercle de Jenkins s'élargit. On en découvre un peu plus sur Londres et l'Angleterre des années 20. Mais pas tant que ça non plus. Je n'ai pas l'impression d'avoir beaucoup appris, je m'attendais à lever le voile sur un monde révolu et au final je n'ai eu droit qu'à des échanges insipides entre collégiens et jeunes adultes. Échanges qui auraient pu avoir lieu autant dans les années 50 ou 80 si ce n'était de quelques grands événements du monde qui sont mentionnés. Bref, Une question d'éducation n'est pas un mauvais roman mais, même s'il est plutôt bien écrit, ce n'est pas une oeuvre mémorable. En tous cas, rien qui vaille la peine d'en faire toute une histoire et de lui reconnaître une importance que, selon moi, il n'a pas.
Commenter  J’apprécie          250



Ont apprécié cette critique (20)voir plus




{* *}