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Michel Doury (Traducteur)
EAN : 9782264023438
289 pages
10-18 (27/02/1997)
3.1/5   10 notes
Résumé :
La Ronde de la musique du temps tire son titre allégorique d'un tableau de Poussin (La Danse des âges du temps) qui inspira à Anthony Powell l'idée héroïque d'écrire en une suite romanesque de douze volumes la société anglaise de 1914 à 1970.
" A l'image de son devancier Proust, l'œuvre d'Anthony Powell est formidablement narcissique tout en témoignant en même temps d'une fascinante capacité à restituer son époque et son pays. Proust et Powell n'ont pas seule... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Je me suis lancé dans la lecture d'Une question d'éducation à cause de ce qu'en disaient les critiques. À les croire, ce premier tome de la saga « La Ronde de la nuit du temps » serait le penchant anglais de « La Recherche du temps perdu ». Foutaise ! Oui, l'auteur britannique, comme Proust, présente un pan de sa société, celle de la haute bourgeoisie. Mais toute comparaison s'arrête là, aller plus loin est une insulte au génie du Français. Proust a réalisé une oeuvre d'art, a inventé un style caractéristique, a influencé des générations de lecteurs et d'écrivains. Je pense à ses longues, interminables phrases, ses descriptions minutieuses, la finesse de ses observations, de ses analyses psychologiques, etc. L'Anglais, lui, n'a écrit qu'un roman. Notez, ce n'est pas rien non plus.

Anthony Powell a tout de même le mérite de dresser un portrait satisfaisant de la société anglaise de l'entre-deux-guerres. Mais le personnage principal, Nicholas Jenkins, manque d'étoffe. On le suit au collège, à l'université, chez ses amis Stringham, Templer et Widmerpool, un peu dans le grand monde. Et puis ? À quoi cela nous mène-t-il ? le personnage n'est pas attachant au point où ses seules tribulations me poussent à en continuer la lecture à tout prix. Son destin n'est pas particulièrement intrigant. Ce qui lui arrive n'est pas particulièrement passionnant ni exceptionnel. À la rigueur, il peut avoir une quelconque valeur historique.

J'ai continué la lecture de ce roman, et des deux tomes suivants. le cercle de Jenkins s'élargit. On en découvre un peu plus sur Londres et l'Angleterre des années 20. Mais pas tant que ça non plus. Je n'ai pas l'impression d'avoir beaucoup appris, je m'attendais à lever le voile sur un monde révolu et au final je n'ai eu droit qu'à des échanges insipides entre collégiens et jeunes adultes. Échanges qui auraient pu avoir lieu autant dans les années 50 ou 80 si ce n'était de quelques grands événements du monde qui sont mentionnés. Bref, Une question d'éducation n'est pas un mauvais roman mais, même s'il est plutôt bien écrit, ce n'est pas une oeuvre mémorable. En tous cas, rien qui vaille la peine d'en faire toute une histoire et de lui reconnaître une importance que, selon moi, il n'a pas.
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Anthony Powell possède une magnifique écriture, très élégante, so british. Chaque phrase est ciselée de façon exquise. Il a un talent incomparable pour croquer des portraits, et raconter le quotidien de son héros avec un humour parfois doux-amer. "Une question d'éducation" est un roman qui se déguste avec lenteur et bonheur.
C'est le premier volume d'une saga littéraire qui en compte douze, saga qui porte le titre prometteur de "La ronde de la musique du temps".
Impossible de ne pas penser à Marcel Proust quand on lit Powell.

Merci aux Éditions Christian Bourgois de m'avoir permis de découvrir cette merveille de la littérature.

#UneQuestiondEducation #LaRondeDeLaMusiqueDuTemps #AnthonyPowell #EditionsChristianBourgois #lecture #livres #chroniques

Le quatrième de couverture :

Nicholas Jenkins est un jeune étudiant anglais. Avec un humour doux-amer, il observe la société de son temps. Narrateur silencieux et effacé, il s'invite dans les maisons de ses amis et dans les clubs étudiants ; là, il dessine le portrait d'une maîtresse de maison éblouissante, d'un marin mondain, d'un oncle égocentrique. À travers les brumes londoniennes et les effluves de thé, tout en subtilité, l'écheveau des relations humaines se dévide, et le héros commence son apprentissage.

Une question d'éducation est le premier tome de l'oeuvre majeure d'Anthony Powell, La Ronde de la musique du temps. En douze tomes, cette grande fresque embrasse la société anglaise de 1914 à 1970, avec ses grandeurs et ses illusions
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Parce que, dans une série de douze volumes rassemblés sous le titre générique de "La Ronde de la Musique du Temps", il a tenté de dresser le portrait d'une certaine société britannique évoluant de 1914 jusqu'à 1970, Anthony Powell a été comparé à notre Marcel Proust national.
Langue de Shakespeare oblige, son style n'a rien à voir avec la technique proustienne des phrases qui n'en finissent plus. Son appréhension du phénomène temps n'est pas non plus la même et, pour autant que j'aie pu en juger en lisant le premier volume de la série, "Une question d'éducation" (désormais en 10/18, sa façon de creuser la psychologie des personnages non plus.
Chez Proust, les problèmes de santé qui l'accablèrent dès l'enfance ont eu une influence décisive sur sa manière de sonder l'âme humaine. A rester la plupart du temps allongé, à se voir interdire toute une foule de divertissements physiques, à vivre enfin condamné plus ou moins à une existence de reclus, on finit par développer un don d'observation particulièrement achevé, non seulement envers les êtres et les sentiments qui les animent mais aussi envers les choses et les paysages.
Chez Powell, le narrateur, Nicholas Jenkins, jouit d'une santé parfaite. Issu lui aussi, comme le narrateur proustien, de la meilleure bourgeoisie, c'est dès la "public school" qu'il fréquente les cercles indispensables à l'éducation de tout gentleman. de sa famille, si l'on excepte cet original qu'est son oncle Giles, on n'apprend pas grand chose pour l'instant, sinon que l'argent est au rendez-vous. En revanche, le lecteur comprend vite que trois condisciples du jeune Jenkins, Stringham, Templer et Widmerpool, deviendront des personnages récurrents.
Pour le reste, le roman égratigne à plaisir les us et coutumes de la gentry anglaise et le lecteur apprécie cette promenade paisible au sein d'un univers qu'il ne connaît pas et dont certains vestiges ont disparu. Mais ici, tout est en demi-teinte et la délectation avec laquelle Proust se plonge dans les méandres de la pyschologie humaine est bien oubliée. ;o)
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Le début de ce roman m'a décontenancée dans le sens où l'on plonge directement dans la vie estudiantine de Nicholas Jenkins. Nous connaissons à peine son nom. Il nous est indiqué que la trame se déroule en 1921 et nous supposons que l'histoire se déroule, Jenkins étant bien né, d'abord à Eton puis à Oxford. La première centaine de pages est consacré principalement à ses deux amis, Stringham et Templer. Ceux-ci sont très différents l'un par rapport à l'autre mais également par rapport au narrateur, Jenkins. Ils sont tous deux issus de grandes familles bourgeoises que Jenkins a l'occasion de découvrir lors de séjours chez eux. Puis Jenkins part en France, en Touraine, pour perfectionner son français au sein d'une pension. Et c'est à ce moment là que l'histoire a véritablement démarré pour moi. Il y rencontre d'autres pensionnaires hauts en couleurs et retrouve même l'un de ses anciens camarades du lycée. Les personnages sont décrits avec humour, c'est plein de charme et l'on sourit souvent. Stringham et Templer prennent chacun des chemins séparés alors que Jenkins poursuit ses études universitaires sans avoir d'idée très précise sur son avenir. Il participe à la vie universitaire et en apprend ainsi un peu plus sur la vie.

Ce livre est avant tout un roman d'apprentissage, un roman sur l'amitié, sur les premiers émois, qui nous dresse un portrait de la jeunesse dorée britannique du début du XXième siècle. Anthony Powell a un vrai talent d'écriture et je ne doute pas qu'il se déploie pleinement dans les onze autres volumes.
Lien : https://riennesopposealalect..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Être amoureux, c'est une affaire compliquée ; encore que celui qui est prêt à prétendre que l'amour est une affaire simple et sans détours se trouve toujours en position de force pour faire des conquêtes. En général, les choses tournent mal pour au moins un des partenaires ; et à terme seuls les plus fervents refusent d'admettre qu'une liaison sérieuse n'est pas nécessairement simple, alors que ces enthousiastes si déterminés ont généralement fini par donner au mot un sens à eux bien différent de ce qu'il signifie pour la plupart des gens au début de leur existence.
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