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Critique de Arakasi


Au plus noir de la nuit londonienne, rôdent les monstres et les désespérés. John Crawford appartient à la seconde catégorie depuis la mort tragique de son épouse et de leurs deux enfants. Lors d'une de ses équipées nocturnes, il sauve la vie d'une jeune prostituée, Adelaïde, attaquée par une créature tombée du ciel. Après s'être réconfortés mutuellement, le veuf et la jeune femme partent chacun de leur côté, mais de leur brève union naîtra une petite fille qui disparaîtra dans d'étranges circonstances. Six ans plus tard, Adelaïde vient frapper à la porte de Crawford : leur fillette est vivante, mais prisonnière d'un puissant vampire, John Polidori, ancien médecin de Lord Byron. Partis sur les traces de l'enfant disparu, Adelaïde et Crawford trouveront des alliés dans la personne de la poétesse Christina Rosseti, poursuivie elle-aussi par la concupiscence de Polidori, ainsi que dans celle du vieux Trelawny, un ancien pirate ayant voué sa vie à l'éradication des morts-vivants en Grande Bretagne.

Comme tous les romans de Tim Powers que j'ai pu lire jusqu'à ce jour, « Parmi les tombes » a les défauts de ses qualités : foisonnant mais partant dans tous les sens, trépidant mais trop confus, doté de personnages secondaires passionnants mais d'un protagoniste principal terne et mollasson. L'histoire principale, moins bien troussée que celle des « Voies d'Anubis » et moins poétique que celle du « Poids de son regard », pâlit un peu en comparaison.

Qu'on ne s'y trompe pas pourtant : si Tim Powers ne signe pas là un chef d'oeuvre, il nous livre tout de même un roman de bonne facture. Certes, il m'a fallu un peu de temps pour me laisser emporter par l'intrigue, assez brouillonne au premier abord, mais, une fois celle-ci un peu débroussaillée, je me suis immergée avec plaisir dans l'imaginaire luxuriant de Powers. le roman fourmille d'excellentes idées et de trouvailles originales, notamment dans son approche du thème des vampires, créatures à la fois aimantes et tyranniques qui insufflent le génie de l'art à leurs victimes tout en les tuant à petit feu. A saluer également l'habilité avec laquelle Powers gère l'aspect historique de son récit, notamment en faisant intervenir de nombreux personnages ayant réellement existé, tels que Rosseti et Trelawny – souvent plus attachants et captivants que ses personnages fictifs s'il faut être honnête. Non dénué de défauts, donc, mais tout à fait digne d'intérêt.
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