La Vie ne tient qu'à un fil fait suite à un premier roman,
Passager 27, dans lequel les personnages principaux – des policiers – sont présentés. On retrouve donc, dans ce second opus, l'équipe composée du commandant Lafarge, flic bourru, de sa compagne Ariane et de son génie de l'informatique, Thomas. Sékou, un stagiaire venu tout droit du Mali, vient compléter l'équipe.
Ils vont devoir enquêter sur une série de meurtres à la mise en scène macabre, dont les victimes appartiennent à l'entourage d'un célèbre présentateur télé.
Le roman s'ouvre sur le personnage de Jérémy, un jeune homme difforme vivant reclus et se passionnant pour la taxidermie. La grande douceur qui se dégage de lui, s'opposant à son physique « monstrueux », ne peut que nous faire penser au personnage légendaire de
Victor Hugo. Et offre fatalement à l'esprit un début de piste : si l'on trouve un Quasimodo, laid à l'extérieur mais dont l'âme est belle, rencontrera-t-on son antagoniste ?
Dès l'ouverture du livre, un compte à rebours engendre une attente, un suspense. Que se passera-t-il à l'heure H ? Les événements s'enchaînent, les rebondissements sont nombreux, et les intrigues secondaires bien menées. Qui est vraiment Sékou, et que vient-il faire dans l'équipe ?
Certaines pistes, n'aboutissant à rien, forcent les enquêteurs à chercher dans d'autres directions. Pour la non-initiée que je suis, j'ai trouvé que l'univers policier était très réaliste, plausible et immersif.
Quelques détails m'ont un peu gênée, mais ils n'engagent que moi. Les personnages étant issus d'un premier roman, j'aurais aimé avoir accès à des « rappels » concernant les liens entre les personnages – notamment dans les relations amoureuses et familiales. Enfin, pour l'indéfectible prof de français que je reste malgré tout, une relecture plus poussée aurait été nécessaire. Je sais cependant que nombre de lecteurs ne s'en formalisent pas, et il serait dommage de se priver de cette lecture plutôt addictive.