AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Meps


Je pourrais vous faire une critique qui ressemblerait beaucoup aux autres et vous expliquerait pourquoi j'aime Les Annales du Disque Monde: une lecture détente après des lectures plus "lourdes", une détente néanmoins intelligente parce que sous l'humour absurde et parfois potache se cache le plus souvent des réflexions très profondes ; une plongée dans un univers de fantasy totalement cohérent malgré le but humoristique, une parodie d'univers qui montre tout l'amour de l'auteur pour ce genre littéraire qu'il connait très bien (car évidemment pour parodier à ce niveau, il faut être un spécialiste) ; des histoires et des personnages élaborés parce qu'on ne s'amuse vraiment que si on s'attache, si on est vraiment impliqué dans le récit.


Mais voilà, avec ma foutue volonté de ne pas divulgâcher, toutes mes critiques finissent par se ressembler beaucoup, en tout cas je le crains. Alors je vais tenter d'analyser ici pourquoi, parmi tout le Disque Monde, il est maintenant clair que ce sont les romans mettant en scène le Guet qui soulèvent le plus mon enthousiasme. Il faut d'abord vous donner quelques éléments de compréhension. le Guet c'est grosso modo la police d'Ankh Morpok (capitale du Disque-Monde) qui a pour caractéristique également d'être à la solde de Vétérini, le patricien de la ville, chef politique qui cherche à faire vivre ensemble les différentes guildes de la ville (toutes les professions sont représentées, Bouchers, Artisans... mais aussi Voleurs, Assassins... et Couturières... mais vous apprendrez pourquoi je range les Couturières à cet endroit). le Guet est donc au coeur de toutes les intrigues ... et Pratchett aborde donc dans leurs romans toutes les thématiques plutôt politiques ou sociologiques... et oh, chance, ce sont ces sujets qui me passionnent le plus. Évidemment, comme on parle de police, le roman prend le plus souvent la forme d'un roman policier, qui est un style me rappelant mon côté quasi exclusif de ce domaine dans mon adolescence. Enfin, l'auteur est particulièrement doué dans la galerie des personnages, mais il se surpasse ici, chaque nouvel opus amenant des recrues au Guet, et la politique anti-discrimination menée à Ankh-Morpok amène du coup beaucoup de diversité dans le casting (Nain, troll, loup-garou, gargouille, et dans cet opus golem et en quelque sorte naine transsexuelle et même un témoin de Jéhovah, opportunément appelé Visite-l'infidèle-avec-des-brochures-explicatives, oui je spoile une blague, tant pis); des personnages qui ont en plus la caractéristique d'être avant tout définis par leurs défauts et leurs manques, même s'ils sont pour la plupart fondamentalement bons, recette qui me les rend immédiatement très attachants.

Vous reconnaitrez que ça fait beaucoup d'éléments pour me séduire... et du coup vous voilà avec la compréhension des cinq étoiles de ce tome, sans aucune idée, ou si peu de l'intrigue qui vous attend. Mais reconnaissez que si le divulgâchage est pénible, il l'est encore plus dans les intrigues policières.... alors foncez, notamment si vous vous reconnaissez dans le portrait inversé de lecteur que vous découvrez finalement entre les lignes.
Commenter  J’apprécie          477



Ont apprécié cette critique (47)voir plus




{* *}