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Critique de RosenDero


Le Huitième sortilège est passé par dessus-bord ! La fin approche ! Et cette étoile rouge, au loin ? Que fait-elle là ? Prenez vos baguettes magiques, chaussez vos pantoufles à fourrure, et allons retrouver Rincevent !

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J'ai été un peu décontenancé au début de ma lecture, avec la désagréable impression que Pratchett n'écrivait que pour faire des jeux de mots et faire venir le rire de la dérision et du pinaillage.
Le style est digne (voire même calqué sur) de celui de Fritz Leiber, avec ses descriptions tortueuses et ses phrases alambiquées, mais si pour celui-ci l'effet garantit une immersion totale, celui-là en devient lourd et brise au contraire l'atmosphère.
Je sais que les nouvelles technologies sont un thème récurrent des Annales du disque monde, mais en ce qui me concerne, cela a juste l'effet de couper mon immersion ; de même, si les ressorts vocatifs de Pratchett peuvent être drôles de temps en temps, leur présence quasi permanente dans la première moitié de ce tome brisent encore une fois toute immersion possible. Je reconnais que c'est parfois très drôle d'avoir un récit de fantasy coupé par des références à notre monde (balle de ping pong ; confédérés et j'en passe) mais à la longue c'est tout simplement fatigant.

Mais rassurez-vous, cette mise en bouche un peu vide passe (avec si son thème de la "description fidèle" récurrent et ses anachronismes et références à notre monde) et l'on retrouve, à partir de la moitié à peu près, tout l'intérêt des aventures de nos héros et de leurs nouveaux acolytes, qu'il s'agisse de Cohen le barbare édenté, de gentils trolls, du bagage toujours plus attachant, ou de druides informaticiens.

La seconde partie du récit, au moment où les aventures commencent réellement et que cessent les descriptions soporifiques, est tout simplement excellente de dynamisme, d'humour et d'héroïsme fortuit ou gériatrique.

J'ai adoré ce Cohen, son élocution, sa vision du monde, sa nonchalance ; j'ai beaucoup aimé les trolls, quelle que soit leur taille, et les petits oignons qui les accompagnent ; j'ai été surpris et conquis par la boutique "spéciale" ; j'ai attendu et cru pendant un moment avoir deviné le dénouement de tout le background universel dans lequel est plongé le disque et son guide au cerveau de la taille d'un océan, et je suis ravi de la petite surprise réservée au lecteur.

Pour conclure, je ne dirai pas que ce tome est excellent, puisque je m'y suis sévèrement ennuyé au début, mais qu'il aurait pu l'être, et qu'il l'est dans sa seconde partie. Vivement la suite, en espérant qu'elle ne retombe pas dans ses travers insupportables.
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