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Le livre "Heat and Dust" a inspiré le film de James Ivory qui a obtenu la Palme d'Or au festival de Cannes de 1983.
L'auteure, Ruth Prawer avait fui l'Allemagne pendant la guerre en raison de son origine juive. Elle a épousé ensuite Cyrus Jhabvala après s'être réfugiée en Angleterre, un architecte indien, et va vivre en inde pendant vingt-quatre ans, ce qui va lui donner une grande connaissance de ce pays.

Ce roman s'articule autour de deux héroïnes: une jeune femme des années 70 (le livre est sorti en 1975) qui est une jeune Anglaise qui fait des recherches en Inde sur la première épouse de son grand-père, Olivia, qui, elle, a vécu dans l'Inde anglaise des années 20. Olivia était en 1923 une jeune femme éprise de liberté et qui supporte de plus en plus difficilement son mari Douglas, qui travaille pour l'administration coloniale.

Anne, la jeune Anglaise va s'installer chez une famille indienne et va mener ses recherches.
Cela va s'accompagner chez elle par un questionnement sur les valeurs de l'occident.
La vie d'Olivia est une énigme aussi: alors qu'elle bénéficiait de la vie confortable des colons anglais, elle va tout lâcher pour suivre le Nawab (gouverneur d'une province musulmane) de Khatm...
Tous deux étant alors mariés chacun de leur côté, le scandale va éclater..
Ce nawab a de plus des côtés inquiétants en raison de ses liens supposés avec les dacoïts, sorte de bandits qui terrorisaient les populations locales.

Ce récit permet de se donner une bonne idée de l'atmosphère qui régnait dans l'Inde de cette époque, encore sous le joug britannique.
Les motivations d'Olivia ne sont pas toujours très claires et on a parfois du mal à comprendre son attachement à ce personnage indien quelque peu discutable dans sa manière de gérer les affaires de la province.
L'histoire d'amour que va connaître Anne avec un jeune Indien sur place, Anne qui s'identifie de plus en plus à sa parente par alliance, est à mon sens plus plausible.

Ce regard porté sur l'Inde par cette jeune Anglaise sera le plus captivant dans le livre à mon sens, de même que son questionnement sur son rapport personnel à l'Occident et à l'Inde.
C'est un roman intimiste, loin des grandes fresques historiques mais qui présente un intérêt certain pour ceux qui aiment le dépaysement.







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C'est un tour de force que ce superbe roman, facile à lire et d'une intensité rare. Il mèle les destinées de deux femmes que deux générations séparent et qui vont vivre la même passion pour l'Inde et pour un homme. L'une et l'autre vont secouer les conventions et les acquis, se sortir de toutes leurs forces de la vie qui leur était promise, et partant à la découverte de l'Inde, se trouver elles-mêmes.
Le film de James Ivory, dont l'auteur est la scénariste attitrée, dépeint à la perfection ces deux personnalités et les aléas de leurs parcours respectifs. Julie Christie - aussi belle que dans Docteur Jivago - interprète cette femme qui dans les années 70 va tenter de connaître le destin de celle qui fut la première épouse de son grand-père : pas à pas elle va reconstituer l'histoire qu'on lui a toujours tue, et pas à pas elle aussi va se laisser séduire par un homme, par l'Inde, ses plaines étouffantes et ses neiges himalayennes. L'auteur évite tous les faux pas un peu mélos, un peu sucrés, ne reste que l'Inde magique et éternelle comme une histoire d'amour.
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Certains jours de pluie, de fatigue, des livres tout simples vous accompagnent pour un petit réconfort. Un voyage en Inde, voilà ce que j'ai fait vendredi.
Repéré grâce à une critique de Zorazur, j'ai retrouvé en lisant Ruth Prawer Jhabvala, le type de roman que j'aimais à 15 ans.

Anne, jeune britannique , se prend de passion pour une correspondance, celle d'Olivia, la première femme de son grand-mère, celle dont on a tu le nom pendant des années, celle qui a choisi son destin en quittant Douglas pour un prince Indien à Satipur dans les années 20.
Destins croisés, la jeune femme part en Inde sur les traces de son ancêtre, va dans les mêmes lieux et cherche à reconstituer l'histoire.
Chacune à sa façon fait l'apprentissage de ce pays et se laisse envoûter par un homme. On ressent la chaleur, les odeurs, la poussière et l'auteur décrit assez bien l'atmosphère colonialiste du début du siècle, ou encore celle des années 70.

J'avoue qu'il m'aurait enthousiasmé à 15 ans, roman de gare qui se dévore dans la journée, combien j'en ai lu alors.

Mais j'ai vieilli …
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Je viens de terminer Chaleur et poussière, et je le referme avec un sentiment de déception.

Des critiques, majoritairement très positives, que j'avais lues sur ce roman, j'attendais un livre sublime. Moi qui n'apprécie pas vraiment les romans d'amour - sauf quand ces histoires d'amour sont écrites avec style et enchâssées dans une histoire globale présentant de l'intérêt (comme Orgueils et préjugés, Anna Karénine ou Autant en emporte le vent, par exemple) - je m'attendais à un livre - commandé chez le libraire - d'au moins 500 pages : le bon gros roman mêlant épopées historique et amoureuse que l'on se plaît à lire confortablement installé sur son canapé un dimanche de pluie.

J'ai donc été déçue une première fois par l'épaisseur du livre : même pas 200 pages. Ensuite, si la mise en parallèle de l'histoire d'amour d'une jeune Anglaise et d'un roitelet indien dans l'Inde des années 20 avec la découverte de l'Inde - d'un point de vue sociétal comme d'un point de vue amoureux - par une quasi descendante de cette jeune femme, pouvait sembler intéressante de prime abord, au final il n'en n'est rien.

On nous sert des platitudes rabâchées sur l'Inde - mendiants, saleté, foule, illuminés - qui, pour être totalement exactes n'en sont pas moins lassantes par leur accumulation au fil des livres.

L'histoire d'amour entre la jeune Anglaise et le nabab indien ne commence réellement que dans le dernier quart du livre et, comme on l'a compris, l'histoire de ceux-ci s'intercale avec celle de la "petite fille" de l'Anglaise, on ne nous dit pas grand chose en fait sur la romance de 1923, même pas vraiment comment celle-ci se termine.

Amateurs d'oeuvres romanesques où souffle le vent de l'Histoire et où brûle le feu de la passion, passez votre chemin !

Quant à l'écriture de Ruth Prawer Shabvala, elle est correcte, sans plus : un style qui lui aurait valu la moyenne, ou juste au-dessus, si elle avait rendu sa copie à son prof de français.

Vous l'aurez compris, je en garderai pas un souvenir impérissable de Chaleur et poussière. Je me sens comme l'un de ces personnages de Gotlieb, dans je ne sais plus quel volume des Dingodossiers ou de Rubrique-à-brac, qui - la scène se passe dans un restaurant - après avoir commandé "le prince des mers dans sa sauce aux fruits de la Provence" se voit servir une sardine à l'huile ...
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J'ai terminé ce roman en étant toute poussiéreuse ...

J'ai fais un merveilleux voyage en Inde sur deux époques bien distinctes : en 1920, lorsque l'Inde était une Colonie Britannique et en 1970 lorsque le mouvement peace and love à éclaté en Europe et où on cherchait la grande spiritualité en Inde et au Népal !
Vous l'avez deviné, l'auteur croise ici deux destins de femmes.
Je me suis laissée aller dans ce voyage où la plume de l'auteure a ce don de nous faire ressentir la chaleur moite et poussiéreuse de l'Inde, ce climat douloureux qu'aucun Occidental ne pouvait supporter en 1920, la cuisine Indienne qui faisait tomber malade les blancs car trop épicée puis la dysentrie amibienne à cause de l'eau ...
C'est sans compter de toute la misère humaine dans les rues de Bombay qu'une poignée de Colons Britanniques s'installent dans des villas luxuriantes à Khatm où le Nawab possède son Palais. Un Nawab qui ne pense qu'à s'amuser comme un enfant et qui emploie comme personne de compagnie Harry, un Anglais qui ne souhaite qu'une chose : rentrer en Angleterre tant la vie est difficile en Inde !
Douglas et Olivia Crawfords vivent à Khatm. Douglas, travaillant pour le gouverneur Britannique est souvent absent .. trop absent ! Il ne supporte pas le Nawab, ni Harry ... Olivia seule, est souvent invitée au Palais et se lie alors d' amitié avec Harry. Olivia tombera aussi sous le charme de ce Nawab avec sa peau ébène, ses beaux cheveux noirs et se rendra au Palais en secret et ce, régulièrement malgré l'amour qu'elle porte à Douglas qui n'arrive pas à lui donner d'enfants.


En 1970, une journaliste arrive à Bombay, attirée par l'histoire d'Olivia, première épouse de son grand-père Douglas.
Elle suivra la trace et l'histoire d'Olivia, cette femme, répudiée par toute sa famille, qui a eu l'audace de partir avec le Nawab de Khatm en 1923.

Chassé - croisé pour l'histoire de ces deux femmes présentes sur les mêmes lieux ayant fait toute l'histoire de la famille.

Ruth Prawer Jhabvala entremêle le passé et le présent de manière tantôt émouvante, historique et avec beaucoup d'humour...

Chaleur et Poussière : à lire sous la clim' !!!
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Années 70. Une jeune femme arrive en Inde avec l'intention de découvrir les traces énigmatiques laissées par Olivia, la première épouse de son grand-père qui y a vécu 50 ans auparavant. Munies des lettres qu'Olivia écrivait à sa soeur Marcia et qui sont désormais en sa possession, la jeune femme espère comprendre comment cette jeune épouse anglaise a pu quitter son cher mari pour devenir la maîtresse d'un Nawab. Logée chez l'habitant dans une maison en face de la villa d'Olivia devenue un bâtiment administratif, elle poursuit ses recherches aidée par son propriétaire ainsi que d'autres personnages atypiques.
Le roman alterne les passages du journal écrit à la première personne au fil des découverte de la jeune femme (pas de prénom dans le livre) et l'histoire d'Olivia rédigée à la 3è personne.

J'avais vu le film (de James Ivory) il y a longtemps et j'ai eu envie cette année de lire le roman qui est vraiment exceptionnel, très bien écrit, assez facile à lire malgré l'alternance des époques.

J'ai trouvé beaucoup d'humour dans les descriptions de l'Inde et des rapports familiaux. Les deux récits semblent se superposer car le roman raconte l'histoire de deux femmes à 50 ans d'écart qui, contre toute attente, vont "épouser" le charme de l'Inde malgré un climat hostile pour les expatriés. Lorsqu'Olivia tombe enceinte, craignant que l'enfant soit celui du prince et pas de son mari elle avorte, quitte son mari et rejoint le Nawab. de son côté, la jeune narratrice tombe elle aussi enceinte et décide de garder l'enfant et de rester en Inde. Les temps ont changé !
Lien : https://lecturesencontrepoin..
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cette lecture n'est pas un coup de coeur.
on perçoit bien ce climat brûlant et poussiéreux qui est décrit par l'auteur ainsi que le côté très hétéroclite de la population indienne. les gens vivent, dorment souffrent et meurent les uns à côté des autres sans qu'aucun ne porte attention à l'autre...
à la fin du livre l'intrigue arrive enfin à son but, on retrouve enfin les traces d'Olivia et l'histoire retombe comme une crêpe... quel dommage!
la fin est navrante!
le dernier message laisse penser que l'Inde n'est pas fait pour les occidentaux et que le mélange des cultures appauvrit les personnages...
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Un numéro de la collection “Harlequinˮ, version “sous les tropiquesˮ. Histoire de cul des bourgeoises oisives de la colonie britannique avec les potentats locaux. C'est d'un exotisme torride, à faire pleurer dans les palais des nawabs. On en a fait un film paraît-il, on imagine plus volontiers un feuilleton de soap opéra ou de réalité chaud. A oublier, relire “Modes et travauxˮ, “Bonnes soiréesˮ ou “Nous deux chez la maharajahsˮ.
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C'est un classique de la littérature anglo-indienne, assez peu commenté et diversement apprécié, à ce que je constate. Certains espéraient mieux, n'y ont trouvé qu'un "roman de gare", etc.
En fait, quand on parle de l'Inde, je pense qu'il faut s'attendre à tout. "Chaleur et poussière" est typique d'une période historique, celle des années 30, quand certains Anglais voulaient aller vers les "natives". On n'était plus du tout dans l'optique coloniale pure d'un Kipling. J'ai repensé à un autre grand et "gros" classique, "Passage to India" (d'EM Forster, que l'on traduit par "Route des Indes"), un livre très fort, beaucoup plus dense vu son épaisseur aussi, que "Chaleur et Poussière". Si l'ouvrage de l'auteure nous est plus contemporain, les deux présentent un point commun, celui de l'arrivée d'une jeune Anglaise qui cherche, consciemment ou pas à dépasser les stéréotypes et les préjugés de son monde, attirée qu'elle est, pour le meilleur ou pour le pire, par les Indiens et leur civilisation. Dans son pessimisme, Forster met en évidence l'échec inévitable auquel est de toute manière vouée une telle démarche, d'où un roman en demi-teinte, et une lecture qui se mérite en même temps qu'elle laisse un goût amer.
J'ai retrouvé cette ambiance très ambiguë dans la relation de l'héroïne avec son prince indien. A oublier que les Indiens n'ont jamais eu besoin d'eux et se suffisent pleinement de leur civilisation millénaire, les Anglais(es) sont finalement condamné(e)s à se faire piéger. A supposer qu'un(e) étranger(e) quelconque puisse présenter le moindre intérêt pour un Indien, autant alors en faire sa chose, si tant est que l'Orient et l'Occident, pour paraphraser Kipling, puissent jamais se comprendre et élaborer entre eux une relation aussi subtile.
Je n'ai donc pas été surpris par le type d'intrigue mis en oeuvre dans "Chaleur et poussière" et ai bien aimé l'atmosphère vaguement déprimante et décadente de l'histoire, ainsi que la transposition effectuée par la narratrice dans les années 70. Le rythme plutôt lent n'a pas été une gêne non plus. Une bonne lecture au total, alors que j'avais nourri quelque crainte en achetant l'ouvrage, un peu par hasard.
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Vu la brièveté du livre, je m'attendais à le lire en une journée et finalement c'était beaucoup plus long à lire que je le croyais. En partie parce que l'ensemble m'a semblé un peu embrouillé, mais surtout parce que j'ai eu du mal à m'intéresser aux personnages.

Le concept du récit est que la narratrice, dans les années 1970, arrive en Inde, sur les traces de la première épouse de son grand-père. Nous suivons donc 2 lignes temporelles, la seconde étant située pendant l'époque coloniale.

Vu les sujets abordés, je m'attendais à quelque chose de passionnant, mais j'ai finalement trouvé que c'était assez plat. Les descriptions de l'Inde à ces 2 époques est ce qui a sauvé ma lecture.

Sur un sujet similaire, j'avais lu le premier cycle de la BD India Dreams de Jean-François et Maryse Charles et je l'avais trouvée nettement plus intéressante.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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