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Citations sur Le poème dont vous êtes le héros (12)

Personne ne dira jamais officiellement que c’est fini, qu’il ne faut plus attendre. Et c’est ça, finalement qui fait le plus mal, c’est ça qui tue, ça qui torture : c’est à lui, à eux, de se résoudre à arrêter les démarches, parce qu’elles n’aboutiront nulle part, jamais... C’est l’histoire impossible d’un malade en mort cérébrale qui décide de se débrancher...

[…]

« Son nouveau plan, il le crierait à tous, et tous recevraient son cri, son plus beau tag, teinté d’espoir :
— Rêvolution…
— Euh… C’est quoi ça, mon frère ? questionna Hamid, ton nouveau jeu de mots ?
— Haha, mon frère ! Ça... ?
Il fit durer un peu le suspense puis dit, d’un ton solennel :
— Ça... C’est quand les oisillons éteignent la télé ! »

[…]

Ils imaginaient une société humaine à but non lucratif, qui verse à ses actionnaires des dividendes de développement personnel dont la valeur réside dans la transmission et que la thésaurisation au contraire, réduit en cendre.

[…]

Avec le recul pourtant, il lui semblait de mieux en mieux comprendre cette phrase. Oui, à quelque chose malheur était bon. Avant d’habiter dans la rue, jamais il ne s’était véritablement soucié du sort des mondes intérieurs qui orbitaient à côté. Il fallait une collision pour qu’il considère une interaction — et encore, la plupart du temps, s’échappait-il en maugréant sa mauvaise humeur. Aujourd’hui, tout avait changé, il s’était ouvert aux autres, il était prêt.
Mais eux... toujours pas.

[…]

Que la beauté des oiseaux dans le soleil couchant soit l’œuvre miraculeuse d’une entité supérieure, il n’en pouvait douter.
Se pouvait-il pour autant que cette même entité écrive en même temps tous ces drames tragiques et ces contes féériques ? Qu’elle rature, recommence, change ici un mot, puis là, une virgule, peigne de couleurs vives les nuages noirs qu’elle a elle-même créés quelques instants plus tôt ? Dieu ne serait qu’un écrivain talentueux... ou tous les écrivains à la fois.

[…]

— Je veux faire de ma vie le poème dont je suis le héros.
— Je veux créer ma propre société, car la liberté et l’exercice de mon libre arbitre sont les valeurs auxquelles je tiens le plus.
— Je veux travailler dans un endroit propice au repos pour vivre chaque jour comme un jour de vacances.
— Je veux écrire un livre pour trouver qui je suis vraiment.
— Je veux voyager, « plonger au fond de l’inconnu pour trouver du nouveau » et continuer à m’enrichir émotionnellement.

[…]

Il comprenait qu’il avait marché sur le chemin de l’adoption tel un cheval docile qu’on amène dans son champ brouter des pissenlits. Il avait accepté sans trop broncher d’enfiler les œillères qui l’avaient empêché de regarder sur les bords de la route et de s’enfuir sur des sentiers autrement plus fleuris. Il mesurait maintenant à quel point il était ignorant sur le sujet et tout le temps perdu… Ça lui apprendra à se prendre pour un mouton !

[…]

Oui, et avec les enfants aussi, c’est toujours dans le présent que ça se passe : il ne faut pas que tu essaies de tracer de chemin. En tant que parent, tu ne devras simplement jamais rien projeter sur ton enfant, ni tes ambitions inabouties, ni tes peurs, ni quoi que ce soit d’autre. Il ne faut surtout pas le sous-estimer, il lui faut juste un cadre, et des moyens d’obtenir les clés pour ouvrir les portes. Avec ça, il fera ses choix. La vie de notre enfant sera aussi... le poème dont il est le héros. Et ce sera parfait.
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Je suis beau parce que tu m'aimes et que, Dieu merci, l'amour rend aveugle...
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L'importance du voyage ne réside pas dans la distance physique que les jambes parcourent, mais dans le cheminement intérieur que l'âme accompli.
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Sur son existence misérable, sur sa lente déchéance, il avait d’abord porté un regard positif. Cela ne devait être qu’une expérience qu’il interromprait quand il aurait fait le point, profité de cette forme de liberté totale qu’offraient le dénuement et la rupture complète des attaches.

Avec le temps pourtant, il avait compris qu’il ne faisait que dériver. L’impression de se retrouver enfermé dehors avait grandi peu à peu et il le sentait, était en train de remporter le combat. Goutte à goutte, seconde après seconde, le poison de l’exclusion s’insinuait lentement dans ses veines, détruisant progressivement, mais avec un froid systématisme, les dernières parcelles d’humanité de son être.
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- Annie, je vous ai vue qui flâniez ce jour-là
Depuis ma vie est simple et simples sont mes joies.
Et je reviens souvent sur le pont qui vous vit
Vous promener, rêveuse le jour que je bénis.
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Révolution.
Ce soir, Mickaël ne voulait qu’un tout petit changement : ni bombe ni
fusillade… simplement modifier « l’accent aigu ».
— Que dis-tu, mon chéri ?
— Je dis que je t’aime, cher cœur, que je suis d’accord pour jouer au petit
prince ce soir.
Annie lui fit son sourire de petite princesse, celui qui le faisait fondre
inévitablement, à tous les coups.
— Et je voudrais qu’on apprivoise un renard... poursuivit-il.
— Mais oui ! Un renard, j’en ai toujours rêvé aussi. Et dire que je n’avais
jamais osé t’en parler. On se met parfois de ces barrières !
— Ou un chat alors... tu es d’accord pour un chat, n’est-ce pas ? Un gris,
aux yeux orange, d’humeur et de couleur égale, le jour comme la nuit, un
doux. Il aimerait les câlins, et reconnaîtrait nos pas alors qu’on approche sur
le palier. Il viendrait nous dire bonsoir quand on rentre à la maison... On
entendrait ses petites pattes silencieuses sur le parquet derrière la porte...
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...ils avaient créé tous ces tags multicolores, des mots pour sauver leurs âmes,et pour exorciser, faire fuir le démon des cités...

C'est écrit sur un mur
C'est cri silencieux...
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Il se sentait porté par le sentiment grisant d'avancer enfin à la rencontre d'une vérité qui lui avait échappé durant toutes ces années écoulées. Elles s'étaient accumulées lentement, seconde après seconde, et finalement comme les gouttes d'eau millénaires perlent et déposent d'infimes particules de calcaire qui finissent par former la base stable d'une stalagmite éternelle, elles serviraient de socle solide à l’aventure qui débutait aujourd'hui.
Désormais, il verrait plus haut, plus loin au-delà de l'horizon...
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Jean sentait comme il écrivait le parfum léger de la soie, la puissance boisée du cèdre, la subtilité de la rose mêlée de sucre, de suave, de fleur d'oranger, à croquer dans l'air comme on goûte une pâtisserie au miel et aux pistaches.
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La plupart des hommes ne sont pas des oisillons audacieux, seulement des couards qui préfèrent la sécurité de leur nid douillet et de leur télévision à l'appel de l'aventure, du vide de l'étincelle qui rallumerait pour toujours les yeux qu'ils ont éteints.
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