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Critique de Merik


C'est peut-être à cause de son menton proéminent que Quoyle a du mal à entrer dans sa vie. Bringuebalé de petits boulots en petits boulots, père de deux fillettes turbulentes, cocufié plus que de raison par une femme pour le moins frivole, Quoyle a l'allure du anti-héros parfait. Mais un accident de voiture va accélérer les choses. Sa femme y succombe avec son amant du jour, et voilà Quoyle sur les pas de sa tante, de retour sur les terres tempétueuses de leurs ancêtres à Terre-Neuve. Une baie surnommée la « baie du Balourd » par les autochtones y porte même son nom. Bienvenue chez lui.
Petit à petit, notre anti-héros va cependant prendre de l'épaisseur, et naître enfin à la vie.

Il flotte dans ce roman un air d'optimisme et de possible, agrémenté de drôlerie. L'écriture minimaliste d'Annie Proulx m'a accroché sans en avoir l'air, pour ne plus me lâcher. L'ambiance tumultueuse de Terre-Neuve y est décrite à merveille, les personnages (surtout ceux de l'Eider cancaneur », journal local où Quoyle travaille) sont truculents. C'est le sourire aux lèvres et les yeux rougis par la fatigue que j'ai quitté ce petit monde page 482, la dernière.

(prix pullitzer 94)
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