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Critique de jalleks


Résidence L'Ovni Littéraire
Chambre 22
92, rue de la Plume
P.

Samedi 14 septembre 2019

Monsieur P., auteur de la police des fleurs, des arbres et des forêts,

C'est dans le train qui me mène à Nancy ce matin pour le fabuleux salon du livre que j'ai terminé votre roman.
Et quel toupet vous avez eu !
Et comme je me suis fait rouler dans la farine ! ou plutôt, dans les hautes herbes rouges de la Souterrane !
Vous n'êtes pas sans savoir que je suis membre d'honneur du cercle fermé du Vin littéraire, membre active du club Babelio où la liste de mes insignes ne cesse de briller de jour en jour et ne ratant (presque) jamais les soirées prisées organisés par MM. T, K, l'et H autour d'un bon livre, de son auteur et d'un verre de rouge ; et que ma carte de bibliothèque date du jour de ma naissance (bibliothèque où j'écume mes jours à chiper tous les polars, Agatha est mon deuxième prénom - saviez-vous d'ailleurs que la reine de l'intrigue s'est familiarisée avec la machine à écrire alors qu'elle avait le poignet cassé ?).
Forte de cette expérience, je dois pourtant avouer ma défaite. Sans doute me suis-je laissé bercer par la truculence des dialogues et des échanges épistolaires entre l'inspecteur et madame la procureure.
Dans votre roman, le crime est odieux, et pourtant on rit ; l'époque, loin de notre technologie gourmande d'octets, et pourtant j'ai sursauté à chaque "clac" de l'enregistreur de l'inspecteur.
Ce professionnel est jeune et loquace. Débarqué dans le village de P., pour résoudre la mort atroce de ce jeune garçon que tout le monde aimait au village. Comme quoi, on ne connaît jamais la vie des gens (regardez, moi, qui l'eût cru que j'aime faire mariner ma brioche dans mon lait le matin quelques minutes avant de l'engloutir effrontément comme une enfant ?).
Bref, je m'égare.
Je m'égare aussi loin que la poésie d'un bouquet de Gaillardia Clemens.
Et pourtant, votre roman, monsieur P. m'aura mise en garde sur la beauté de l'apparence. Car vous avez joué avec mes nerfs de lectrice-enquêtrice. Et je ne voudrais pas finir comme Joël, découpée en morceaux dans une usine de confiture. Si encore je m'appelais Prune...
Du petit pouvoir que me confère Babelio, je vous décerne cinq étoiles, monsieur P. Même si vous êtes déjà dans le flot du succès, et que votre talent de narration n'est plus à prouver.
Même si lire un roman de P. a le plus grand empire sur la hantise du lecteur : le temps qui passe trop vite, et les pages qui défilent à vive allure, aussi vite qu'une étreinte à l'odeur de thé craquante comme un biscuit.
J'ai dévoré votre roman (comme on a coutume de dire à profusion dans nos critiques). Heureusement que vous n'y avez pas glissé quelques pétales de Conium maculatum, cela aurait été un brin "mor(t)omantique" !

Bravo, monsieur P. ! Vous voilà l'as du polar et de la dérision. le roi de l'entourloupe et de l'humour fringante !

À défaut de ne pouvoir ériger en votre honneur une statue, voici cinq étoiles pétaradantes !

Très cordialement,
Jalleks la lectrice

PS : Cette photo, à la fin, d'où vient-elle donc ? Voilà un mystère qu'il me faut désormais résoudre. Argh... Reprendre du début "Le simple préserve l'énigme." (Heidegger, le chemin de campagne)

PS 2 : je ne savais que faire de mes vieux sacs Galeries Lafayette, vous m'avez donné des idées !

PS 3 : Je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Albin Michel de m'avoir mise sur l'affaire de la découverte en avant-première de la police des fleurs, des arbres et des forêts, de monsieur Romain Puértolas. le devoir accompli, je m'en vais résoudre un autre polar, pour une nouvelle critique !
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