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Critique de Cath1975


Depuis qu'Ajatashatru Lavash Patel est devenu célèbre grâce au succès de son premier roman, l'Indien s'est embourgeoisé. Riche et européanisé, il coule désormais une vie tranquille dans un beau quartier de Paris avec sa femme Marie, bien loin de son Rajasthan natal. Un paradoxe pour l'ancien fakir dont le nom signifie « humble et pauvre ».
A force de vivre dans le confort, Aja ne se reconnaît plus.
Preuve en est que son nouveau roman est un fiasco total, dixit son éditeur.
Où est donc passé le jeune Indien aux yeux couleur Coca-Cola débarqué en France 2 ans plus tôt, avec pour unique ambition, d'acquérir un matelas à clous KISIFROTSIPIK de la célèbre marque IKEA ?
En proie à une remise en question existentielle, Aja veut retrouver le fakir qui sommeille en lui en revenant aux valeurs essentielles : acheter le fameux matelas à clous. Mais IKEA ne le fabrique plus, soit-disant pour des raisons de sécurité !
Qu'à cela ne tienne, Aja décide de partir en Suède pour convaincre ce fameux Mr IKEA d'en fabriquer un rien que pour lui.
Il compte également sur ce voyage pour lui insuffler l'inspiration qui lui manque pour son nouveau roman.
Voilà donc notre brave ex-fakir et écrivain (dans cet ordre) embarqué dans une aventure rocambolesque où les quiproquos vont se mêler aux coups du sort dans un imbroglio infernal.

Tour à tour satirique, cynique, loufoque ou déjanté, l'auteur nous emmène de Paris à Stockholm en passant par l'Inde dans un voyage haut en couleurs.
Adeptes des jeux de mots dont il use et abuse par moments, Romain Puértolas intègre de nombreuses références ou citations tirées de films, livres et auteurs connus.
Aucun sujet ne lui semble tabou et c'est avec le même état d'esprit qu'il aborde des thèmes comme le viol, la précarité, l'immigration, la religion. Il brosse avec justesse le portrait d'une société européenne qu'il tourne en dérision.
La société indienne n'y échappe pas. Il démystifie d'ailleurs les fakirs qui ne sont que des illusionnistes à l'instar des magiciens.

Je vous recommande ce concentré de bonne humeur à prendre au 100ème degré. Et comme le dit si bien l'auteur : « le bonheur, c'est continuer à désirer ce que l'on possède déjà ».

Cet opus est la suite du premier roman de l'auteur « L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea » mais peut être lu de manière indépendante.

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