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Depuis qu'Ajatashatru Lavash Patel est devenu célèbre grâce au succès de son premier roman, l'Indien s'est embourgeoisé. Riche et européanisé, il coule désormais une vie tranquille dans un beau quartier de Paris avec sa femme Marie, bien loin de son Rajasthan natal. Un paradoxe pour l'ancien fakir dont le nom signifie « humble et pauvre ».
A force de vivre dans le confort, Aja ne se reconnaît plus.
Preuve en est que son nouveau roman est un fiasco total, dixit son éditeur.
Où est donc passé le jeune Indien aux yeux couleur Coca-Cola débarqué en France 2 ans plus tôt, avec pour unique ambition, d'acquérir un matelas à clous KISIFROTSIPIK de la célèbre marque IKEA ?
En proie à une remise en question existentielle, Aja veut retrouver le fakir qui sommeille en lui en revenant aux valeurs essentielles : acheter le fameux matelas à clous. Mais IKEA ne le fabrique plus, soit-disant pour des raisons de sécurité !
Qu'à cela ne tienne, Aja décide de partir en Suède pour convaincre ce fameux Mr IKEA d'en fabriquer un rien que pour lui.
Il compte également sur ce voyage pour lui insuffler l'inspiration qui lui manque pour son nouveau roman.
Voilà donc notre brave ex-fakir et écrivain (dans cet ordre) embarqué dans une aventure rocambolesque où les quiproquos vont se mêler aux coups du sort dans un imbroglio infernal.

Tour à tour satirique, cynique, loufoque ou déjanté, l'auteur nous emmène de Paris à Stockholm en passant par l'Inde dans un voyage haut en couleurs.
Adeptes des jeux de mots dont il use et abuse par moments, Romain Puértolas intègre de nombreuses références ou citations tirées de films, livres et auteurs connus.
Aucun sujet ne lui semble tabou et c'est avec le même état d'esprit qu'il aborde des thèmes comme le viol, la précarité, l'immigration, la religion. Il brosse avec justesse le portrait d'une société européenne qu'il tourne en dérision.
La société indienne n'y échappe pas. Il démystifie d'ailleurs les fakirs qui ne sont que des illusionnistes à l'instar des magiciens.

Je vous recommande ce concentré de bonne humeur à prendre au 100ème degré. Et comme le dit si bien l'auteur : « le bonheur, c'est continuer à désirer ce que l'on possède déjà ».

Cet opus est la suite du premier roman de l'auteur « L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea » mais peut être lu de manière indépendante.

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C'est un peu compliqué d'écrire un retour sur un livre dont je savais, avant même de le commencer, qu'il n'allait pas beaucoup me plaire. Je n'ai pas vraiment aimé "L'extraordinaire voyage du Fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea", il n'y avait aucune raison qu'il en aille du contraire avec "Les nouvelles aventures du Fakir au pays d'Ikea". Sans surprise, il s'est passé ce que j'avais prévu, bien que j'avoue l'avoir lu plus facilement.

Pourquoi le lire alors, me demanderez-vous. Je vous répondrai que je n'arrive pas à abandonner, il me faut toujours aller jusqu'au bout. Et puis, il n'y a que deux tomes, pas trop épais, et qui se lisent assez vite au final.

Nous retrouvons Ajatashatru Lavash Patel deux ans après ses fresques qui avaient débuté dans une armoire Ikea. Reconverti en écrivain, son premier roman intitulé "L'extraordinaire voyage du Fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea" a eu un énorme succès. Devenu européen et parisien dans l'âme, il s'aperçoit qu'il a trop changé et manque d'inspiration pour son second roman. En quête de se retrouver et d'une idée pour son prochain livre, il part en Suède demander à Monsieur Ikea de lui fabriquer sur mesure le lit Kisifrøtsipik, objectif de ses premières aventures mais qu'il n'a finalement jamais atteint. S'en suivent des péripéties plus rocambolesques et plus farfelues les unes que les autres.

J'ai retrouvé la plume dynamique de l'auteur, qui use de jeux de mots et dictons à tout-va. C'est là encore souvent bien trouvé, il y a là encore pas mal de références culturelles. C'est lourd, souvent. J'ignore si c'est parce que je m'y suis habituée ou préparée, mais il m'est arrivé plus souvent d'en sourire, voire même d'en rire.

Quant à l'histoire, c'est toujours pareil. On est en plein dans la caricature, le cliché, le grotesque, l'invraisemblable, le n'importe quoi. Les coïncidences et les hasards sont bien trop gros pour qu'on y croit un seul instant (c'est fou comme Ajatashatru peut avoir le cul autant bordé de nouilles !). Tout est à prendre au troisième ou quatrième degré, c'est lassant, trop chargé, irrationnel.

Je trouve dommage encore une fois que les sujets sérieux soient traités trop à la légère. L'auteur évoque de nouveau l'immigration, il parle également de viol sur mineur et du syndrome de Stockholm. Ces thèmes sont traités trop souvent dans la plaisanterie et je n'ai clairement pas adhéré à cet humour.

En revanche, d'alterner entre passé (qui évoque son enfance et son apprentissage au métier de "Fakir") et présent, pour les faire se rejoindre sur la fin, est assez bien maîtrisé.

C'est donc plus ou moins le même ressenti qu'avec le tome précédent, qui confirme que je ne suis pas le bon public. C'est trop insolite, trop lourd et trop extravagant pour moi.
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Monsieur et Madame Damasoop ont une fille. Comment s'appelle-t-elle ?
- Yadémoush

Coïncidant étrangement avec la sortie du film L'extraordinaire voyage du fakir prévu le 30 mai 2018, Romain Puértolas revient cette année avec la suite des aventures du personnage qui a fait sa renommée en 2013, j'ai nommé l'Indien Ajatashatru Lavash Patel.
Je l'appellerai Aja pour plus de simplicité.
De toute façon, comme dans le premier volume, son nom sera torturé de toutes les façons possibles et imaginables et ses interlocuteurs l'appelleront tour à tour Chatachatrou, Ajatash-à-truc, Je-tombe-dans-un-trou : On semble bel et bien parti avec le même humour lourd que dans le premier volet, qui ne se renouvelle pas.
J'ai beaucoup aimé la majorité des romans de Puértolas qui ont suivi, mais je n'ai jamais compris le succès de L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea, que j'avais trouvé mal écrit et qui n'avait jamais provoqué chez moi le début d'un sourire. C'est donc à reculons que j'ai entamé cette suite, et je dois avouer que si ça n'est pas un chef d'oeuvre, il aura quand même eu le mérite de bien m'amuser cette fois-ci.

Notre fakir préféré, après ses tribulations précédentes relatées dans le premier tome, n'a désormais plus rien à voir avec l'Indien ascétique vêtu d'un simple pagne qui multipliait les galères en arrivant en France. Aujourd'hui, il vit dans un grand appartement parisien avec son épouse Marie Rivière. Il a une ferrari, des polos Lacoste, il regarde Télématin, il boit de l'actimel. Grâce aux ventes pharaoniques du livre qui relatait ses pérégrinations, il s'est quelque peu embourgeoisé. Et a perdu toute authenticité, se complaisant quelque peu dans le matérialisme.
Son éditeur va cependant remettre les pendules à l'heure après la lecture du second manuscrit d'Aja, quatorze pages absolument nulles.
"Le lecteur veut de l'émotion. On veut sentir ta misère. Ton malheur fait du bien aux autres."
Son épouse se pose également des questions : "Avait-il renoncé à sa vie, à sa personnalité, à ce qu'il était vraiment à cause d'elle ?"
L'autre élément déclencheur sera l'absence du lit à clous Kisifrotsipik dans le dernier catalogue Ikea. le géant suédois des meubles en kit avait en effet du interrompre sa fabrication suite à diverses plaintes.
"Les 15000 clous pourraient en effet transpercer le corps du client pendant son sommeil."
C'est ainsi qu'Aja décide de se rendre en Suède pour rencontrer monsieur Ikea et lui demander de lui fabriquer un dernier modèle.
Et c'est reparti pour une nouvelle série d'aventures hautement improbables, assez réjouissantes également, dans lesquelles on retrouvera brièvement Gustave Palourde, le chauffeur de taxi gitan qui sera incarné par Gérard Jugnot dans le film.

Parallèlement à ce nouveau voyage, il sera également question de la jeunesse d'Aja, et plus précisément de la façon dont il est devenu fakir grâce à son maître Baba Orhum.
"Fakir signifie pauvre et humble. Etre pauvre, c'est notre gagne-pain, c'est notre fond de commerce. Etre pauvre, c'est notre richesse."
Bienvenue en Inde, au Rajasthan plus précisément, où le petit Aja rejoindra la contrée de Shishke Babhe et apprendra non seulement la privation en ne mangeant pas à sa faim mais également tous les secrets qui permettent de devenir fakir : comment avaler des sabres, tenir en équilibre sur un clou, boire du plomb en fusion. Bref, tous les tours de magie que pratiquent les fakirs dont le calendrier commence à la naissance de David Copperfield.

Vous l'aurez compris, c'est du grand n'importe quoi.
Mais l'humour provoqué le plus souvent par le mélange des cultures indiennes, françaises et suédoises porte quand même ses fruits, même si l'histoire est totalement ( et volontairement ) rocambolesque et pleine d'improbables coïncidences.
Vous rencontrerez en Inde des personnages du nom de Deminjareth, Klaydedouzh, Arthrit ou encore Rhed Dingh. Les suédois attendus à l'aéroport s'appellent quant à eux Ericsson, Larsson, Carcasson, Clakson ou encore Michaeljacksson. Cet humour avec les noms n'est pas très subtil, voire carrément lourd ... mais de temps en temps ça marche.
Vous apprendrez aussi que Céline Dion, Alain Souchon et surtout Début de soirée ( Et tu tapes, tapes, tapes, c'est ta façon d'aimer ) sont de grands philosophes aux maximes célèbres que vous découvrirez.
Saviez-vous par ailleurs que le Sh'ti est un dialecte profane et impur en Inde, que Jésus Christ était le premier fakir, que la FBI est la Force Bollywood d'Investigation en Inde ou encore qu'Andhrimnir est le dieu scandinave des chefs de cuisine ?
Seule l'allusion aux probablitités quasi nulles que le petit Gregory se soit suicidé m'a parue quelque peu déplacée.
Les lecteurs habituels de Romain Puértolas s'amuseront aussi de trouver une allusion à sa nouvelle parue dans le second recueil de 13 à table ! :"La France venait d'expulser le premier Rom sur la lune." et de revoir très brièvement "une grosse policière noire" qui ne peut être qu'Agatha Crispies de Tout un été sans facebook.
D'ailleurs, comme dans son poilar paru l'an dernier, l'auteur attribue à nouveau une grande importance aux livres et aux auteurs, qui seront souvent de nouveaux prétextes de farces. Avec un traitement privilégié pour Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell mais aussi différentes allusions à Amélie Nos-Tombes ( toute ressembance avec un écrivain que vous connaîtriez serait fortuite ), Alexandre Dumas, Antoine de Saint-Exupery, Jo Nesbo, Michel Houellebecq et bien plus encore ...

Rien de sérieux alors dans ce second tome ? Pas de message de tolérance caché sous cet humour comme le romancier a l'habitude de le faire ?
Quasiment pas.
Les quelques réflexions sont volontairement terre-à-terre pour la plupart : On ne peut pas aider tout le monde, la beauté est à l'intérieur, le bonheur c'est de continuer à désirer ce que l'on possède déjà ... Rien qui ne vole très haut et on reste donc cette fois vraiment dans l'absurde quasiment d'un bout à l'autre.
A une exception près.
L'immigration fait partie des sujets de prédilection de Romain Puértolas et il en était déjà question dans le premier volume. A nouveau le fakir se retrouvera accompagné de clandestins, des Syriens fuyant les horreurs de leur pays.
"Fallait-il toujours qu'il tombe sur des gens qui voulaient traverser une frontière."
La question de ces limites arbitraires séparant les différents pays, autrement dit de l'utilité des frontières, est brièvement posée, dans le sens où le monde est censé appartenir à tous.
Mais ça n'est pas ce point qui m'a fait réfléchir à nouveau sur ce sujet toujours particulièrement brûlant et d'actualité.
Imaginons-nous que la situation soit un jour inversée. Que la guerre fasse rage en Europe et que la seule alternative pour retrouver un endroit où vivre en paix soit de traverser la mer et de rejoindre l'Afrique ou les pays du Moyen-Orient. Comment aimerions-nous être accueillis ?
"Et si, d'un coup, il n'était plus dans le bon camp ? S'il n'était plus de la bonne couleur, s'il ne se trouvait plus du bon côté de la Mediterrannée ?"
Parce que même si ça n'est pas pour demain, on ignore de quoi le futur sera fait.

Les nouvelles aventures du fakir au pays d'Ikea ( dont la couverture représente le pull en laine d'Aja, tricoté avec amour par sa femme ) est peut-être un produit purement commercial, mais je l'ai pour ma part largement préféré au premier volume. Certes, s'abstenir si vous êtes un lecteur particulièrement exigeant, mais si vous souhaitez juste passer un bon moment avec un roman facile à lire, rempli de jeux de mots et de sottises, alors ces nouvelles pérégrinations remplissent largement leur part du contrat. Elles arracheraient quelques sourires même à l'ours le plus mal léché qui soit.
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Le retour du fakir, 5 ans après. Il a eu le temps de s'embourgeoiser et de s'empâter, maintenant qu'il est intégré dans la société française. A le voir ainsi, ça pique. Mais chassez le naturel, il revient au picot.

Romain Puértolas le dit lui-même, il n'avait pas immédiatement pensé à écrire une suite aux pérégrinations loufoques de son thaumaturge de pacotilles. le succès expliquerait ce second roman ? L'auteur explique au contraire que l'histoire lui est venue d'un coup lors d'un voyage en train (les méandres de l'imagination sont insondables).

Bien lui en a pris ! Cette réplique du séisme livresque initial est emballante (en utilisant ce mot, j'ai l'image qui me vient de son yogi se contorsionnant pour s'extirper d'un immense paquet cadeau bien ficelé. Les méandres de l'imagination…).

Puértolas n'a pas utilisé un vulgaire photocopieur pour ce second épisode. Loin d'être un simple clone, il est maîtrisé (pas mal de romans ont été écrits entre temps), toujours drôle, mais aussi paradoxalement plus sombre.

Car, clairement, l'écrivain n'aime pas le politiquement correct. Il se moque de tout et de tout le monde (jamais méchamment), tout en utilisant le burlesque pour parler de certains travers de porcs (je parle des gens malsains, pas des cochons).

On sourit, on se bidonne, on écarquille parfois les yeux de surprise. Bref, on passe un joli moment de pur divertissement, qui au passage égratigne. On peut faire léger, même avec des sujets qui valent leur pesant de cacahuètes (ou de clous, je ne sais pas ce qui pèse le plus lourd).

Justement, moi je ne le trouve jamais lourd, ce Romain Puértolas. Il faut aimer l'humour délirant, la blague à deux balles comme les jeux de mots improbables. Si c'est votre cas, voilà bien un auteur unique en son genre qui devrait vous sustenter de ses facéties.

Il faut dire que cette fois-ci, l'idée est poussée jusqu'au bout puisque le fakir va se retrouver au pays d'Ikea, habillé de ses plus beaux atours (voir le dessin de son pull sur la couverture). Pique et pique et colegram, voilà des péripéties impossibles à anticiper.

Romain Puértolas a vraiment bien fait de ne pas mettre son héros au clou et Les nouvelles aventures du fakir au pays d'Ikea, toujours aussi drôles, ne nous donne qu'une envie : le retrouver pour un tome qui clôturera la trilogie (et à la vue de la fin de celui-ci, il s'annonce carabiné).
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Ayant un agenda plutôt chargé , j'ai choisi de lire un roman léger, ne demandant aucun effort. Je me suis un tout petit peu trompée car ce roman est truffé de calembours, de jeux de mots à 2 balles, de mots-valises mais combien amusants. J'en ai bien ri.... parfois un peu tardivement, quand mon franc tombait (mettons cela sur le compte de la fatigue :-) )

Il s'agit donc de la suite de l'histoire du fakir Ajatashatru Lavash Patel , alias Aja, déjà rencontré dans "L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea".

Il est devenu écrivain à succès. Il vit désormais à Paris dans un luxueux appartement du XVIe et il est marié à Marie, rencontrée dans ses précédentes péripéties. Bref, il s'est embourgeoisé même s'il n'oublie pas ses racines utilisant son argent avec parcimonie ou en aidant ceux qui l'ont aidé par le passé.

Son éditeur lui réclame un nouveau roman mais celui qu'Aja lui présente n'est pas de son goût : il manque cruellement d'inspiration, il est plat. Alors, il repart à la recherche d'un KISIFROTSIPIK , le lit Ikea pour fakir : un lit à clous. Celui-là qui faisait l'objet du 1er opus. Mais il n'est plus fabriqué. Aja s'en va en Suède pour rencontrer le fondateur d'Ikea , la seule personne capable de vendre une armoire Billy toutes les quatre secondes, afin qu'il lui confectionne un KISIFROTSIPIK. Ce voyage sera truffé de nouvelles aventures diverses, drôles, incroyables, rocambolesques, ...d'autant que Marie est aussi envoyée en Suède par son entreprise afin de racheter la société Nespressé au Baron ShrinkShrankShrunk ( oui, oui, comme le verbe irrégulier anglais "to shrink")

En parallèle, Aja nous raconte son passé en Inde, plutôt sombre auprès de son maître-fakir, Baba Orhom et de sa mère adoptive.

On n'a pas le temps de s'ennuyer en lisant ce roman distrayant, humoristique et plein de rebondissements. L'écriture est bonne et je suis épatée par l'imagination fertile de l'auteur pour trouver tant de situations déjantées, de jeux de mots etc. Il faut avoir une grande part d'enfance pour y arriver - et ce n'est absolument pas négatif à mes yeux.
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Nouvelles aventures d'Ajatashatru, alors qu'il vient de remettre son tout dernier manuscrit à son éditeur, ce dernier n'est pas satisfait de son travail. Il lui demande de se bouger " de pondre une belle histoire " . "Je veux de l'illusion, de la magie, que je retrouve mon âme d'enfant ! ". Et c'est ainsi qu'il lui lance l'idée d'acheter un lit à clous en Suède, de devenir trafiquant de diamants, passeur de clandestins syriens .... Et c'est exactement ce que va faire Ajatashatru.

C'est avec un grand plaisir que j'ai retrouvé les personnages fidèles à Romain Puertolas, rencontrés dans le premier tome de cette trilogie, qui était L'Extraordinaire Voyage du Fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea. Avec toujours autant d'humour, de jeux de mots, l'auteur nous mène ici dans un nouveau périple abracadabrant. Un excellent moment de lecture détente. C'est drôle et en même temps j'aime trop comment il amène sous couvert de cet humour qui lui est propre de jolies vérités !! Hâte de lire le troisième volet, le fameux livre que va écrire notre cher Fakir, sur l'idée que ce sont les Européens qui vont devoir à leur tour, traverser la méditerranée pour fuir leur propre guerre ... Ah, eh oui, comment vont ils s'en sortir, eux qui pendant des décennies ont refoulé les Noirs aux frontières !

Un auteur que j'ai eu grand plaisir à rencontrer au salon du livre de Vannes en juin 2018 et participer à l'interview de mes collègues du Web Morbihan Magazine .. là aussi en toute simplicité nous avions drôlement bien rigolé ! Car il ne fait pas semblant Romain Puertolas, il est plein d'énergie et tout sourire.
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Je me suis laissée tenter par cette suite, car la lecture du premier opus du fakir m'avait emballée.
Bien que je ne me sois pas réellement ennuyée à la lecture de ces nouvelles aventures du fakir au pays d'Ikea, je me suis lassée de ces rebondissements aussi rocambolesques que nombreux.

Notre intrépide Aja, trouvant sa vie parisienne trop plan-plan (il est désormais à l'abri du besoin grâce au succès de son livre) se remet en tête de chercher son lit à clous made in Ikea. Malheureusement le modèle n'est plus au catalogue de la marque suédoise. Ni une, ni deux, il saute dans le premier avion en direction de la Suède pour demander à M. Ikea - himself - de lui fabriquer un modèle de ce fameux lit. Je ne vous dévoilerai pas la suite de ses aventures pour ne pas gâcher le plaisir de la lecture...

Ce livre alterne les allers retours entre l'enfance d'Aja en Inde auprès de son maître qui lui apprend à devenir fakir, et qui lui fait vivre des choses terrifiantes (cet homme est un monstre de cruauté), et entre les aventures d'Aja en Suède qui sont cette fois-ci teintées d'humour.
Ce livre est un mélange de noirceur et de burlesque, cela fonctionne, même si dans le dernier tiers du livre, le burlesque devient trop omniprésent à mon goût.
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Cette suite des aventures du fakir, est une petite déception pour moi. Si l'on retrouve avec plaisir les personnages fantasques du premier roman, l'histoire perd beaucoup de sa dimension humaine.
Notre fakir décide de ce rentre en Suède afin d'acheter son lit à clous Ikea qui ne se fabrique plus. On découvre son enfance et son apprentissage auprès d'un maître fakir dangereux et tyrannique.
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Je ne pensais pas que j'aurais l'occasion de croiser à nouveau le chemin de ce brave Ajatashatru Lavash Patel (Aja pour les intimes… et pour faire simple), fakir de son état qui nous a régalé d'un extraordinaire voyage dans une armoire IKEA. Quelle bonne surprise de le retrouver pour un nouveau périple que l'on peut supposer aussi extraordinaire et divertissant que le précédent.

Si vous n'avez pas aimé le précédent voyage du fakir, je doute fort que celui-ci trouve grâce à vos yeux. A contrario, si, comme moi, vous avez apprécié cette première escapade loufoque (voire burlesque), vous devriez vous régaler en lisant ce second opus. On y retrouve en effet tous les ingrédients qui ont fait le succès du premier.

Le récit multiplie les situations hautement improbables, mais ô combien divertissantes, les jeux de mots parfois foireux, mais toujours poilants et les références pour le moins décalées (qui eut cru que Céline Dion ou Alain Souchon seraient un jour qualifiés de « grands philosophes » ?)… un vrai plaisir pour les zygomatiques ! de même vous y retrouverez certains personnages déjà croisés dans le précédent roman, mais aussi une belle brochette de nouveaux venus qui ne dénotent pas dans le paysage du fakir.

Certes l'effet de surprise est moindre, mais je peux vous assurer toutefois que ce nouveau voyage ne manquera pas de vous étonner. C'est notamment l'occasion de découvrir le dur apprentissage du fakirat (cherchez pas, ça n'existe pas) que le jeune Aja a dû subir sous la tutelle d'un maître dont les méthodes et les agissements sont pour le moins douteux (pour rester poli… et surtout ne pas trop en révéler sur l'histoire).

Sous couvert d'humour Romain Puértolas en profite aussi pour égratigner, sans méchanceté, mais sans condescendance non plus, certains travers de notre société (sans parler des dérives de certains individus). Il le fait subtilement, sans chercher à créer la polémique ; parfois pointer du doigt un détail qui dérange vaut tous les longs discours de politique politicienne. Plutôt que de perdre du temps à maugréer après le bavard qui s'écoute parler, on réfléchit plus sereinement à certaines questions.

Comme à l'accoutumée l'auteur se prête à un humour tout en finesse, pas forcément toujours raffiné, mais jamais vulgaire, et surtout sans langue de bois.

J'ai apprécié ce second voyage en compagnie de ce fakir qui ne manquera jamais de nous surprendre, tout comme j'ai aimé cette plume qui sait nous divertir avec brio et intelligence.
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Enorme KIFF que cette lecture qui met 1 banane et 1 pêche d'enfer!!!!!
J'ai retrouvé avec une certaine impatience et une grand joie les héros du 1er tome.On le suit dans sa quête d'un modèle qui n'est plus commercialisé de matelas à clous afin de retrouver ses origines. le voilà parti dans un voyage plein de surprises, de rencontres, toujours avec sa gouaille, sa naïveté et sa bonne humeur. le retour vers son enfance nous permet de mieux comprendre ce Patel...
Ce livre est drolissime, même si parfois un peu plus sombre. Les jeux de mots sont caustiques, improbables, tombant toujours à brule pourpoint. R Puertolas poursuit là sa lutte contre le politiquement correct (tout en restant respectueux),, se moque de tous et de tout. J'ai ri, ai fait travaillé mes zygomatiques à fond, ai passé un moment plus que divertissant. L'imagination débridée de R Puertolas est telle que je n'ai jamais pu imaginer la péripétie suivante, et il y en a.. Sous couvert de calembours, de satires, l'auteur nous fait passer des messages sur des vérités que l'on ne veut pas voir, dire, des petits et des gros couacs de notre société qui oublie parfois ceux qui ne sont pas aisés, les gens de la classe moyenne,. Ainsi tel le fakir qui a mangé la plus grosse part du gâteau avant de se rendre compte que le partage avec ceux qui lui ont tendu la main quand il était dans des passes particulièrement périlleuses serait bien..
Ce Romain est un être unique, un peu déjanté mais que j'adore et j'ai qu'une chose à lui dire:: à quand le 3è tome?? Il est injuste que seul Mr Palourde connaisse la suite...
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