« Breaking Glass » est une nouvelle origin story pour le célèbre personnage d'Harley Quinn. Née dans la série animée « Batman » des années 1990, son succès auprès des fans et du grand public se confirme aujourd'hui encore par ses nombreuses apparitions et des productions diverses de plus en plus centrée sur elle.
De base, elle a été pensée comme une psychiatre psychologiquement corrompue par le Joker. Fidèle acolyte d'un des plus charismatiques villains des comics, elle en serait même depuis amoureuse.
Ici, les origines sont orientées d'une toute autre manière. Elle n'est plus cette cérébrale psychiatre, coincée dans une tenue sage pour finalement exploser vers l'excentricité la plus totale. Non, c'est une adolescente lunaire et un peu paumée qui se trouve confrontée aux injustices subies par son entourage et qui cherche sa place dans des luttes qu'elle fait siennes. La jeune Harleen Quinzel sort déjà du cadre et va cultiver ses amours du déguisement et de la transgression des règles établies.
Je suis un peu mitigé quant à celle nouvelle version malgré quelques qualités. Je dois avouer être attaché à l'ex-psy qui devient cinglée et ça n'en sera pas ici le propos. Elle est tout de même attachante et trouve sa force dans une forme d'indépendance lors de la conclusion provisoire. Ce qui me gène avant tout, c'est le traitement fait au Joker. Mes craintes sur son identité se sont confirmées lorsque tombe les masques. Il trouve son incarnation dans une identité publique qui ne convient pas à l'image que je me fais de lui. Et puis, que le mystère soit levé de manière si banale gâche toute l'aura d'un personnage emblématique.
En revanche, je suis extatique face aux planches de
Steve Pugh. le style, le trait, le choix des teintes et leurs variations en fonction du contexte m'ont entièrement conquis. Rien que ce visuel, je serai demandeur d'une suite. D'ailleurs, les graphismes sont le point fort de cette collection comme j'ai déjà pu le découvrir avec l'opus consacré à Catwoman.