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Critique de GrandGousierGuerin


Et si le lion de la MGM s'installait sur le divan de Freud ? Voilà une idée bien alléchante que Manuel Puig a proposée comme source et inspiration à son baiser de la femme araignée. Mais avant d'être définitivement ferré, je me suis laissé appâter par le titre pour le moins bizarre et la couverture digne d'une affiche de cinéma : une femme dans une longue robe de soirée, portant une voilette, se tient juste devant un mur où, d'une ouverture dans la paroi, des bras nus s'agrippent à des barreaux.
Dans les geôles de la dictature argentine, deux hommes aux caractères opposés partagent la même cellule. Valentin est un jeune guérillero plein de fougue et de conviction alors que son compagnon de cellule Molina, un peu plus âgé, se retrouve en prison pour détournement de mineurs. de ces deux êtres, que la sociabilité restreinte se limiterait en temps normal à celle partagée sur un siège de métro, vont se dévoiler au rythme des films que Molina raconte et reflète de manière subtile et insidieuse la sensibilité de chacun. Ode à l'âge d'or du cinéma européen de l'entre deux guerres, la lecture de ce roman m'a donné envie de mieux connaître ce cinéma qui ne s'affiche plus que dans les cinémathèques. L'exposé en exergue sur les origines et raisons (inventées ou véridiques … ) de l'homosexualité s'est révélé, mêlé au récit de cette rencontre, un utile plaidoyer à l'acceptation de la différence.
Prenez le temps de le lire, en plus d'une séance car comme dit Eddy
« C'était la dernièr' séance
Et le rideau sur l'écran est tombé
Bye bye les héros que j'aimais
L'entracte est terminé
Bye bye rendez-vous à jamais
Mes chocolats glacés, glacés. »
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