Par désœuvrement, j'en viens à observer les humains, occupation qui jusqu'à présent m'a toujours passablement ennuyée. Je n'ai jamais vraiment saisi le sens de leurs gesticulations, de leurs préoccupations, de leurs querelles mesquines et sans intérêt, pas plus que de leurs petites émotions futiles et changeantes.
Les gens disparaissent et les maisons se ferment et que reste t-il de tout ça à part de pauvres souvenirs de rien du tout qui partiront bien vite en fumée avec nous ? Ce soir j'ai très mal au ventre, mais ce n'est pas la faim, c'est un grand vide qui s'est tapi à l'intérieur.
Je ne suis revenue ces jours-ci que par obligation, pour la vente. Et d’un seul coup, sans que je comprenne pourquoi ni comment, la maison m’a aimantée, happée, avalée, brassée, jusqu’à ce que je retrouve un nouveau centre de gravité.