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Critique de Sachenka


Dans le petit village allemand de Glockenheim, attaqué par la neige, les habitants se réunissent à l'auberge pour écouter les histoires de Franz. Tous mangent les paroles du conteur, à l'exception de Karl qui rumine dans son coin parce que, le lendemain, il sera discrédité aux yeux de la population et ne recevra pas le titre de compagnon horloger car il n'a pas réussi à produire une un automate à installer au sommet de l'horloge. Donc, il n'écoute que d'une oreille distraite l'histoire de Franz. Il y est question du jeune prince Florian, malade, et de son père Otto qui se rend auprès du célèbre docteur Kalmenius, un être diabolique, qui lui offre une solution : un coeur mécanique pour le garçon. À cet instant, un individu répondant trait pour trait à la description du scientifique douteux entre dans l'auberge ! Frissons garantis ! L'auteur Philip Pullman y veille : son conte « La mécanique du diable », à la fois cruel et sympathique, est très efficace.

Donc, consternation parmi les villageois à l'arrivée du docteur Kalmenius. Tous se sauvent, à l'exception de Karl. Ce dernier se verra offrir la solution à son problème : un automate ayant la forme d'un petit chevalier à l'épée très pointue… La cupidité l'emportera mais, ce qu'il ne sait pas, c'est que le chevalier Coeur d'airain répond à un autre maitre, diabolique, et que son épée s'active au moyen d'un simple mot… Sèmera-t-il la panique dans Glockenheim ? Sans le savoir, le prince Florian dispose de la solution à ce problème. Malheureusement, abandonné dans la forêt et pourchassé par des loups, le jeune garçon arrivera-t-il seulement à survivre ?

À partir de cet instant, les deux histoires continuent à s'entrecroiser merveilleusement bien. On se laisse emporter par cette histoire où la réalité et la fiction ne font plus qu'un. Avec cette plaquette, Philip Pullman nous livre un petit bijou. Les enfants et les adolescents y lisent une histoire fantastique intéressante, aux rebondissements multiples, qui tient en haleine – et qui donnera la frousse aux plus jeunes. Mais qu'ils se rassurent, « La mécanique du diable » offre également des moments touchants et agréables à lire (quoique un peu mièvre vers la fin). le tout d'un niveau de difficulté abordable malgré quelques défis. Comprendre les concepts d'horlogerie, de mécanique, les automates… ce n'est pas donné à tous même si quelques encadrés donnent des explications supplémentaires à ce sujet. Les adultes y trouvent leur compte aussi et je suis persuadé que plus d'un ont tremblé par moments.
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