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Critique de Titine75


Suite à une peine de coeur, Dulcie Mainwaring décide de participer à un colloque savant. C'est lors de celui-ci qu'elle va faire la connaissance de Viola Dace, qui comme elle, s'occupe d'indexation et de correction d'épreuves. Parmi les intervenants, Aylwin Forbes, rédacteur d'une revue littéraire, intrigue fortement Dulcie. Et lorsqu'elle apprend que Viola le connaît, cela finit d'éveiller sa curiosité.

Retrouver l'univers de Barbara Pym est toujours un réel plaisir pour moi. Et « Les ingratitudes de l'amour » est un roman vraiment typique de son travail. Dulcie est une célibataire qui, après une déception amoureuse, pense que sa vie ne connaîtra plus rien d'intéressant. Elle reste en retrait pour se protéger : « Cela paraissait – elle se garda de l'avouer à Viola – tellement moins risqué et tellement plus confortable de vivre à travers la vie des autres – d'observer leurs joies et leurs peines avec détachement comme si l'on regardait un film ou une pièce de théâtre. » Même si l'intrigue se déroule dans la banlieue de Londres, il y a un côté petite paroisse dans ce roman avec des voisins connaissant parfaitement les habitudes de Dulcie, des pasteurs et des litres de thé ! Et comme toujours avec Barbara Pym, le propos est plus profond qu'il n'y parait. Sous ces airs de comédie romantique, « Les ingratitudes de l'amour » est une critique douce-amère de la société anglaise des années 60. Elle y questionne bien évidemment la place de la femme et surtout le mariage : est-ce véritablement un passage obligé pour accéder au bonheur ? C'est délicieusement ironique sans jamais être méprisant envers les personnages. Et la langue fluide et subtile finit de nous faire succomber au charme de Barbara Pym.

« Les ingratitudes de l'amour » est un bon cru de la cuvée Barbara Pym, réjouissant et malicieux.
Lien : https://plaisirsacultiver.com/
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