Peut-être vaut-il mieux s'abstenir de chercher délibérément l'âme sœur, hasardai-je. Je veux dire, ne pas se lancer en quête d'un fiancé comme d'une casserole ou d'une marmite.
Les femmes plus âgées [...] étaient bien déraisonnables de pleurer, c'était le naufrage de leur beauté.
Il faut être dur avec les vieilles personnes [...] sinon elles abusent.
"C'est un fait, cela nous manque parfois d'avoir des gens intelligents à qui parler… je veux dire… des gens comme nous."
J'ai l'impression d'avoir été précipitée de toute urgence à la fin du livre sans qu'on m'ait laissé lire le milieu comme il faut.
Cela peut vous paraître bien cynique, mais ne pensez-vous pas que les hommes laissent parfois les difficultés se résoudre d'elles-mêmes ou attendent que les autres s'en chargent ?
Le vêtement de Miss Trapnell avait rétréci après de nombreux lavages - sans être, pour autant des plus propres- , mais elle jugeait que ce n'était pas la peine de mettre de " bons habits" pour venir au bureau. Prudence se demandait souvent quand Miss Trapnell daignait revêtir ces fameux " bons habits" qu'elle était censée posséder, et quels privilégiés étaient dignes d'assister à cette métamorphose.
Le lendemain de la visite au British Museum, Barbara s'était réveillée en se disant qu'elle avait fait toute une histoire pour pas grand-chose. Après tout, il n'était pas si rare que des gens intelligents tombent amoureux l'un de l'autre , même si l'un d'entre eux était marié. L'histoire et la littérature en offraient quantité d’exemples ; à la vérité, il semblait presque essentiel à un Grand Amour que l'un des deux amants fût marié. Il n'était pas nécessaire d'adopter une attitude mélodramatique et de ne plus revoir Francis. Il n'était même pas nécessaire que leur belle amitié se transformât en une sordide intrigue, puisqu'en amour , les idéaux de Barbara étaient très nobles et qu'elle n'avait connut jusque-la que des passions totalement abstraites. Ses idées concernant ses relations avec Francis, maintenant qu'ils se trouvaient dans la position de deux nobles cœurs qui se sont avoué leur amour, restaient dans un flou fort commode. Elle savait seulement qu'elle était prête à recevoir tout ce que le destin pouvait lui réserver.
De la lavande. Mr Strong en détecta le parfum qui dominait les odeurs d'hôpital. Cela lui rappela sa grand-mère, ce n'était pas du tout le genre de parfum que l'on associait à la personne de Miss Ivory, mais pourtant, pourquoi être surpris que celle-ci sentît la lavande ? Ce qui était surprenant était qu'il eût remarqué un détail de cet ordre chez une malade ; mais le parfum si prompt à faire surgir les souvenirs, l'avait pris au dépourvu, et pendant un bref instant, lui, chirurgien de cet éminent hôpital universitaire, qui avait de surcroît un cabinet privé lucratif à Harley Street, fut de nouveau un enfant de sept ans.
Elle se resservit une tasse d’un thé bien infusé comme elle l’aimait. Elle n’éprouvait pas la moindre honte à paresser ainsi à sa table au coin de la fenêtre en contemplant le soleil qui coulait à flots par les carreaux améthyste et or tandis que les gens avalaient leur repas d’un trait pour attraper le train qui les ramèneraient chez eux ; pour sa part elle gagnait sa vie en écrivant des histoires et des articles pour des magazines féminins et tirait son inspiration de la vie quotidienne, quoique la vie fût parfois trop grave, trop âpre et qu’il fallût l’édulcorer comme on hache une viande coriace pour l’attendrir.