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Critique de Ambages


Voilà un roman policier fort surprenant par l'écriture. Il se dégage le sentiment diffus d'une blessure profonde liée à l'enfance autour de l'absence d'un père et je n'ai pu m'empêcher de penser que l'auteur n'évoquait par celui du personnage central mais bien le sien, sans doute parce qu'il utilisait le mot "papa" quand il parlait du père, ça donnait une touche infantile et intime aux pensée de l'inspecteur. C'est ce qui m'a le plus frappé dans ce polar. L'intrigue est quant à elle bien ficelée. Un policier, Santiago Quiñones, se trouve pris dans un tourbillon dont il cherche à s'extraire, et pour cela il doit reconstituer un puzzle dont les fils semblent bien emmêlés. Alors que son collègue se fait tuer à ses côtés en mission pour arrêter des trafiquants de drogue, il rencontre peu de temps après une jeune fille, qu'il a connu enfant car elle habitait dans le même immeuble que lui. Yesenia va lui demander une aide bien singulière : tuer l'homme qui la violente depuis sa tendre enfance, depuis que sa mère s'est mise en ménage avec ce bourreau. Va-t-il accepter ? Entre temps, il examine le passé de son collègue et comprend qu'il menait une enquête clandestine contre des flics corrompus. Ainsi, entre deux rails de coke, une partie de jambes en l'air avec Angelica l'archiviste du commissariat (leur manière d'honorer la mémoire du défunt collègue) et la recherche du beau-père pédophile, Quiñones découvre un scandale qui pourrait éclabousser de nombreuses huiles de la ville, au péril de sa vie.
J'ai beaucoup apprécié ce roman qui parle de choses graves sans pour autant donner au lecteur la nausée grâce à l'écriture particulière de Boris Quercia, qui manie l'humour et donne aux personnages une petite lueur d'espoir pour continuer à avancer dans ce monde glauque.
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