Jean Lagarde as-tu, ne
serait-ce qu'un instant, idée de ce que représente la lutte contre un esprit qui niche dans ton entendement, dans ton crane lui-même, qui n'a nul besoin de dormir, nul besoin de faire autre chose que de guetter l'instant où ton esprit va s'assoupir, se lasser de combattre sans un seul instant de repos ? En as-tu idée
Et au loin, par-delà les brumes vaporeuses, traversant les lacs sombres et endormis, se jouant des ombres malignes semées par la Lune, un chant. Suave. Sombre et mystérieux, trouble et envoûtant, rejoignait le corps inanimé encore, berçait le profond sommeil, créait des rêves de matins clairs et parfumés, allumait de troublantes envies inavouées dans l’éloquent silence de la nuit éclatante.
Elle s’éveilla.