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Critique de Blok


Blok
08 septembre 2021
Clémenceau pensait que la Révolution était un bloc. Quetel est de cet avis, mais pour d'autres raisons. Il se situe dans la longue tradition de l'historiographie contre-révolutionnaire pour laquelle 93 est contenu dans 89, la Terreur n'étant que la conséquence de ses principes. En sorte que Robespierre est l'ancêtre de Lénine, de Staline et pourquoi pas de Hitler.
Les historiens de cette mouvance ne veulent pas voir que la Terreur n'a été qu'un expédient rendu nécessaire pour sauver la France dans des circonstances désespérées, et qui la sauva effectivement. Personne ne l'a voulue, et Robespierre s'apprêtait à l'abolir, mais aussi à faire tendre gorge aux pires des terroristes, ce qui est la raison principale de sa chute.
Il ne s'agit pas de nier ou de minimiser les exces parfois abominables mais d'en comprendre la raison (ce qui n'excuse ni Fouché ni Carrier ni Thureau, proconsuls qui étaient loin de rendre fidèlement compte de leurs actes aux Comités.).
Bref il n'y a ni intentionnalité ni conséquence logique des principes de 89.
Il ne s'agit pas non plus de remettre en cause les compétences de Monsieur Quetel, historien incontestable, ou la qualité de son travail.
Mais il est certain que, 230 ans après, il est difficile d'aborder ces'questions en toute objectivité. Je renverrais bien aux ouvrages de Jean-Clement Martin, mais il est vrai qu'il est quelque peu robespierriste, ce qui n'est pas pour me déplaire.
Au sujet du titre du livre : il serait facile d'ironiser sur la pratique du même principe (Crois ou meurs) par diverses religions, qui semblent s'y être livrées sur une échelle bien supérieures et qui pourtant n'ont jamais été les dernières à stigmatiser la"barbarie" de la Révolution.
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