AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Corboland78


Pascal Quignard, né en 1948 à Verneuil-sur-Avre dans l'Eure, est un écrivain français. Il a été lauréat du prix Goncourt 2002 pour Les Ombres errantes. Violoncelliste, il a fondé le Festival d'opéra et de théâtre baroques de Versailles. L'un de ses livres les plus connus est certainement le court roman Tous les matins du monde, dont le succès est lié à la version cinématographique réalisée par Alain Corneau. Son dernier ouvrage paru il y a peu, Mourir de penser, s'inscrit dans le cycle du Dernier royaume et en constitue le neuvième volume.
Cet ouvrage qui n'est pas un roman, s'attache à comprendre ce qu'est la pensée et tend à démontrer une proximité entre elle et, la mort, la mélancolie, et les traumatismes.
Le bouquin est extrêmement savant, écrit d'une plume trempée dans l'érudition classique qui transpire de citations ou références latines et grecques mais autant vous l'avouer tout de suite, je n'ai rien compris, ou presque, de ce que j'ai lu. de ci, de là, une esquisse d'idée m'a intrigué, j'ai deviné d'astucieux raisonnements découlant de l'étymologie des mots et des sens multiples engendrés par l'usage. Et c'est à peu près tout.
Normalement, je ne devrais pas ( ?) chroniquer ce livre puisque je ne l'ai pas compris, si je le fais néanmoins c'est que je n'en ressors pas indemne. J'ai d'abord j'ai été étonné de pouvoir aller jusqu'au bout, alors qu'il m'était complètement incompréhensible quand je tombais, par exemple, sur ce genre de phrase typique du style de l'écrivain : « L'inversion, du moins la rétroversion, l'énantiodromie, est à l'origine de la noèse. » J'étais fasciné par l'écriture et ces mots jamais inscrits dans mon vocabulaire. Moi qui n'hésite pas à critiquer les bouquins mal écrits, j'étais là devant un livre tellement bien rédigé et instruit qu'il me paraissait écrit dans une langue étrangère. Sauf qu'il n'était pas traduit. Je touchais du doigt l'humilité. J'étais en présence d'un livre écrit pour l'élite intellectuelle, tenu à distance par le pouvoir des mots et là, j'ai connu l'humiliation. Se colleter avec son ignorance, ce n'est pas rien.
Au final j'en viens à m'interroger, un bouquin auquel je n'ai absolument rien compris mais qui s'avère néanmoins par un effet collatéral m'avoir profondément ébranlé, n'est-ce pas « quelque part » la preuve que c'est un grand livre ? La preuve par l'absurde ou bien une grosse daube ?.
Commenter  J’apprécie          122



Ont apprécié cette critique (9)voir plus




{* *}