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Critique de LARSON41


Ce condensé d'humanité est à l'image de son titre emprunté à Apollinaire, un oxymore de la guerre. La référence à ce poète qui s'est enrôlé volontairement durant « la drôle de guerre de 14-18 » est elle-même très juste et colle au récit. Un poète ou un clown au combat, n'est-ce pas un contresens total? Un roman qui s'ouvre aux derniers jours du procès de Maurice Papon. On aurait aperçu un clown grotesque. L'homme étrange est ensuite revenu sans son déguisement serrant contre lui une mallette usée. Mais finalement de l'auguste ou de l'horreur incarnée par ce procès, qui est le plus absurde? Car ce procès est bien le résumé de la bêtise humaine.
L'histoire nous plonge ensuite dans le passé et le rapport difficile du narrateur avec son père. L'enfant ne comprends pas la lubie de celui-ci de se déguiser en clown. Lui, le trouve ridicule. Il lui fait honte. C'est Gaston le cousin de son père qui va finalement lui ouvrir les yeux et lui conter l'histoire de la guerre, de la délation et d'un clown qui vous redonne le sourire quand vous vous savez condamné. Car nous oublions trop souvent que le ridicule ne tue pas mais la guerre oui.
Un roman qui prend aux tripes. Quand l'altruisme et le sacrifice s'invitent au coeur de la barbarie, on ne peut être que bouleversé. Un message si important à transmettre que je vous conseille de lire et/ou de voir le film qui est aussi une magnifique adaptation.
Pour finir, Mr Quint, je vous dis merci pour ce spectacle édifiant et chapeau l'artiste. Sans blâââgue!
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