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Critique de frconstant


"11 novembre 1818. Alors que tout Paris fête la victoire, Léonie Rivière, jeune journaliste et veuve de guerre, tombe amoureuse d'Edgar Prouville, ancien combattant qui entend s'établir comme marchand d'art." Une 4e de couverture qui donne envie de rentrer dans le monde ambigu de cette bascule historique entre barbarie et modernité. "Veuve noire" a la prétention, selon l'éditeur (L'Archipel, 2013) de faire revivre avec une vérité rarement égalée le Paris des années folles dont Picasso, Breton, Modigliani et Cocteau sont les figures de proue... Prétention affichée, pas complètement aboutie à mes yeux. Il y a un peu trop de tout dans ce roman. le voyeurisme des mondains de l'époque qui se gargarisent de mots et de jugements péremptoires sur l'art, la liberté des moeurs qui explose, la politique de combat et surtout d'arrière combat. Il y a aussi le mouvement d'émancipation de la femme qui heurte mais se met en place, même dans la machisme persévérant. Il y a la course au scoop journalistique, l'avènement d'une police technologique, la lourdeur de la bureaucratie bien incapable de donner crédit aux histoires, versions et trahisons rapportées par les poilus qui s'en sont sortis.

Le livre est donc un peu vide-poche, vide-coeur, fourre-tout brouillon d'une époque qui ne l'était pas moins, ne sachant trop où elle allait et comment elle y irait. Les seules certitudes sont la pauvreté et la précarité des petites gens, l'ambiguïté des relations amoureuses de l'époque et la certitude que chacun doit se reconstruire un avenir sans trop savoir comment, tout en pensant que c'est par le négoce, les combines et l'argent-roi que la garantie du futur existera!

Un livre de Michel QUINT qui se lit facilement, mais dont l'écriture et la profondeur des thèmes abordés ne valent pas le trésor qu'est "Effroyables jardins" sorti en 2000, petit chef d'oeuvre du même auteur.
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