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Critique de tynn


tynn
20 février 2014
Un beau matin d'automne, ils sont coupés du monde!
Plus personne ne sort, plus personne ne rentre...

Pour le canton rural de Chatillon-en-Bierre, la réalité ressemble à de la science fiction.
Les habitants se retrouvent coincés dans un huis clos campagnard, démunis de tout progrès technologique devenu indispensable, confrontés à des questions insolubles de ravitaillement, de carburant, de chauffage, et plus largement de salaires, de sécurité, de santé et de loisirs (plus de télévision, plus d'Internet).

Et pas question de dire: "Mais que fait l'Etat?"
En dehors d'un maire dépassé et de gendarmes inutiles, ils sont tous seuls, en autarcie pour gérer leur micro société, hors du monde civilisé qui n'existe peut-être plus. Il y a de quoi perdre les pédales!

En corollaire, l'indispensable survie fait resurgir des talents pratiques oubliés (Tiens! nos anciens servent à quelque chose!), les agriculteurs sont les rois du pétrole vert (Tiens! ils sont moins bouseux, d'un coup!) les jardins d'agrément deviennent potagers, les marcheurs ou deux roues redécouvrent leur campagne (Tiens! il y a une forêt près de chez nous!), les métiers manuels ont la cote ( à quoi ça sert un intellectuel?), et le curé fait salle comble à l'église (ca peut toujours servir de se mettre bien avec le Seigneur...)

Fatalement resurgissent des questions pratiques ou philosophiques de propriété, d'entraide, de justice, de partage des richesses sous concept de collectivisation, de hiérarchie politique, fût-elle dictatoriale. Encore plus largement se pose la survie de l'espèce dans un espace réduit.

Un conte social décalé, amusant dans sa forme, accrocheur pour une réflexion sur notre société "tout" technologique, hyper communicante, tendant vers la mondialisation.
Un livre qui m'a laissée un peu sur ma faim par une approche impersonnelle des destins individuels et une dernière partie qui s'essouffle un peu.

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