Lu en un week-end, l'univers de
Rabelais est à la fois foisonnant, drôle, délirant et érudit.
Pantagruel, fils de
Gargantua naît en faisant mourir sa mère Gargamelle. Puis il parcourt la France (un peu comme le fit l'auteur) et étudie en humaniste passant par Angers, Montpellier, Orléans, Bourges puis Paris où il rencontre Panurge son ami pour toujours. Il y tient de doctes propos et une scène délirante le décrit donnant sentence d'un procès après avoir entendu les deux parties : on ne comprend rien à ce qu'il dit. Ainsi
Rabelais se moquait-il de la justice en latin faite de lois vieillottes, réservées à la connaissance des seuls clercs et érudits et permettant de l'interpréter à leur profit.
de même est-on subjugué par un chapitre en plusieurs langues que devait probablement posséder
Rabelais : allemand, anglais, hébreu, grec,espagnol, italien, danois, basque…) A la fin de l'ouvrage,
Pantagruel combat les Dipsodes (les lorrains !) qui assiègent le pays des Amaurotes (Metz) de façon « estrange », en asséchant les gosiers. C'est aussi prétextes à agapes diverses qui, pour
Rabelais, lui permettent de parler médecine et de donner toute sa verve et son érudition.
Tout y est gigantesque, titanesque, imaginatif. On en ressort grandi dans tous les «sens» du terme.