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Critique de Hardiviller


Michel Ragon qui écrivit une histoire de la littérature prolétarienne , relate ici une tranche de vie autobiographique des temps de son enfance dans le registre de ce courant littéraire .

Ses grands parents l'ont élevé à grand peine malgré les difficultés dues à la pauvreté mais les valeurs qu'ils lui ont transmises sont de celles qui rendent un homme solide .

Dans ce monde de domestiques ou de paysans , peu de gens savaient lire ou écrire et en conséquence , n'ayant pas la cervelle encombrée par des événements trop éloignés de leur existence , ce qu'ils savaient marquait leur mémoire de manière indélébile .

Le respect des maîtres et des notables rendaient les petites gens assez dociles mais leur bon sens tempérait cette soumission .

Les gens du peuple , les pauvres gens d'autrefois " les gens pauvres " ( souligne Ragon ) , vivaient de trois fois rien et dépensant peu , finissaient par amasser patiemment un petit pécule pour leurs vieux jours qui leur servait de retraite , celle-ci n'existant pas .
Hélas , l'inflation aidant , les sous d'antan se dévaluaient et la force de travail s'étant éteinte , les vieux , après avoir vendu leurs maigres biens un par un , finissaient dans la misère des hospices .

C'est de ce monde oublié que parle ce livre , et sa lecture permettant un retour en arrière , nous remet en mémoire ce que fut la vie de nos anciens tout autant que ce qui nous guette probablement dans un proche avenir : maison de retraite hors de prix , non réévaluation des pensions et autres désagréments prévisibles .
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