On peut attirer les Afghans en enfer, mais pas les pousser au paradis.
La plus grande réussite des États-Unis en Afghanistan a consisté à remplacer le pire régime du monde par l’anarchie et le chaos et d’augmenter sensiblement le mépris des musulmans envers des Américains qu’ils considéraient déjà comme de la racaille
Dieu devait être d’humeur ronchonne quand Il a créé ce morceau de terre coincé entre le centre et le Sud de l’Asie. Non seulement, Il a gratifié les Afghans des déserts les plus brûlants et des montagnes les plus glaciales mais en outre, Il ne leur a fourni que deux ressources naturelles : les cailloux et la poussière. Et parce qu’Il est omnipotent et caractériel, Il leur a donné des voisins qui se haïssaient tellement qu’ils ne se toucheraient pas même avec un fusil ou avec un couteau : ils préfèrent laisser les Afghans le faire à leur place
Les Afghans sont réputés à juste titre pour leur compétence inégalée en matière de subterfuge, de dissimulation et de tricherie éhontée. Mais la réalité est plus complexe que cela. Les Afghans vivent dans un climat de guerre perpétuelle, sur une terre dont il est déjà difficile de s’en sortir en temps de paix. Rien de surprenant dans ces conditions que l’honnêteté ne soit pas leur point fort. Ce qui est surprenant, c’est que ces gens soient restés aussi convenables dans une situation aussi désespérée.
- Qu’attendez-vous de l’Amérique ?
-Rentrez chez vous !
Peu importe si nous mourrons », me dit un soldat ouzbek nommé Khalev, tout en prenant la pose avec sa Kalachnikov rutilante. « Ce qui compte c’est de bombarder les étrangers talibans pour qu’ils sortent et qu’on puisse les tuer ». Et les dommages collatéraux ? « Il ne faut pas en parler. Cela pourrait faire douter les Américains