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Critique de CaroGalmard


Aline, je l'ai croisée dans la Soustraction des possibles. Comme quoi un roman mène à un autre. Là, c'était une recommandation forte d'un des personnages principaux. Un de ses livres de chevet. Et tout à coup j'ai réalisé qu'il y avait dans ma culture littéraire, un trou dans la raquette : je n'avais jusqu'à Aline, jamais lu de littérature suisse classique. Certes j'ai feuilleté quelques Titeuf de Zep et lu quelques Joël Dicker et même Belle du Seigneur d'Albert Cohen, mais rien de plus.
La lacune est à présent réparée. Et cette rencontre sur le tard fut fort agréable. Un roman qui a la fraicheur d'un bonbon suisse, avec un arrière-très amer. Une histoire banale : une jeune fille sans le sou qui tombe sous le charme du beau jeune homme de bonne famille. Mais la vie est mal faite. Comme la plupart du temps, il y a celle qui aime, confrontée à celui qui pense aimer et finalement aime surtout séduire et se lasse rapidement. Mais le drame couve. Et hélas la balance ne penche pas du côté de la gentille. Alors oui, on a l'impression qu'on lit Heidi au début, avec le petit village mignon, l'herbe bien verte et le ruisseau qui glougloute joyeusement en bas du pré. Mais ensuite l'histoire même, semble s'assombrir, se recroqueviller sur la pauvre Aline. Dans un monde idéal, on l'aurait plainte et consolée d'avoir perdu son amoureux. Là c'est le contraire qui se passe : son malheur devient une tare et Aline, décriée par tous expérimente une solitude insupportable, dons l'issue est tragique.
Bref, c'est pas gai. Mais c'est beau comme une triste symphonie.
Alors, faut-il le lire ? Oui. C'est un beau roman et une triste histoire. Mais les plus belles oeuvres sont souvent issues de souffrances les plus intenses.
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