AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de nicolab37


Ramuz écrit sur les hommes et les femmes qui peuplent un petit village de montagnes en Suisse à la fin des années 30.
Il y est question d'une prophétie énoncée en tout début de l'histoire et de ses effets sur la petite communauté Helvétique.
Le langage utilisé par Ramuz participe pleinement à nous plonger dans ce qui ressemble à un conte populaire, de ceux qu'un aïeul aurait pu vous narrer au coin d'un feu lors d'une soirée d'hiver.
Ça commence avec la terrible prédiction du vieil Anzevui qui est un peu le vieux sorcier du village, qui découvre dans son grimoire que la fin des temps est proche pour les habitants de Saint Martin d'en Haut.
Le reste du roman décrit comment vont réagir les villageois aux dires de l'oracle.
J'avais déjà beaucoup aimé "la grande peur dans la montagne" pour le sujet traité et le style singulier de l'auteur , dans ce roman j'ai vraiment eu l'impression d'avoir affaire à un peintre qui utilise le clair obscur pour dramatiser la confrontation des personnages avec leur situation. Les jeux d'ombres et de lumière sont omniprésents et font penser à des tableaux de Rembrandt. On ressent tout au long de l'histoire cette lutte incessante de la lumière contre les ténèbres , tant et si bien qu'on en oublie les frêles humains qui s'agitent entre les deux.
Tandis que les plus anciens restent fidèlement attachés à l'usage de la bougie et de la lampe à huile pour repousser avec peine l'obscurité, les plus jeunes utilisent déjà plus volontiers l'éclairage électrique, tout est dit...
Cette opposition générationnelle et symbolique constitue d'après moi le rouage essentiel de ce livre, peut-être trop manichéenne, chez Ramuz elle est transcendée par l'écriture, et je trouve que ça fonctionne très bien.



Commenter  J’apprécie          60



Ont apprécié cette critique (6)voir plus




{* *}