Citations sur La Mort dans l'âme (35)
Pour danser la valse, il faut être deux.
Ne possède-t-on pas un sixième sens quand un être cher est concerné ? Lorsque quelqu’un se faufile derrière vous, vous le sentez. Or chaque fois qu’elle mettait le pied sur le quai et s’arrêtait pour laisser passer les employés et les banlieusards venus faire leurs courses, qu’ils se hâtaient vers leurs occupations alors qu’elle… quand elle s’arrêtait, c’était comme si le monde cessait de tourner, et que tout devenait immobile et serein. Dans ces moments-là, quand la ville s’apaisait et que le sang chantait dans son cœur, elle pouvait l’entendre, sentir son odeur, tout. Sauf le toucher.
La salle d’audience se transformait en une scène de théâtre et plus les avocats se prenaient pour des maîtres du barreau, plus ils usaient d’un charabia impénétrable et abscons. Rebus avait renoncé depuis longtemps à se battre sur leur terrain. Il apportait ses preuves, donnait des réponses concises et s’efforçait de ne pas se laisser avoir par leurs combines et leurs coups de bluff. Certains avocats le voyaient dans ses yeux, ils voyaient qu’il était un vieux cheval de retour. Ils le retenaient le moins longtemps possible, avant de passer à des proies plus dociles.
Il fut un temps où tout cela était sans doute moins compliqué. Le concept était encore relativement simple. Vous avez un accusé et une victime. Les avocats parlent au nom des deux parties et présentent des preuves. On prononce un jugement. Mais tout se jouait sur des mots et des interprétations, et Rebus savait combien les faits pouvaient être déformés, dénaturés, comment une preuve pouvait paraître plus éloquente qu’une autre, comment un juré pouvait décider dès le début de la manière dont il allait voter, seulement sur l’allure ou la coupe de cheveux de l’accus
Les jeunes fugueurs ont tendance à prendre tous le même chemin. En car, en train ou en auto-stop, ils vont à Londres, Glasgow ou Edimbourg. Il y avait des associations qui gardaient l’œil sur eux et, même si elles ne révélaient pas toujours leur lieu de séjour aux familles angoissées, au moins pouvaient-elles leur confirmer que leur enfant était sain et sauf.
Les années séparant le présent de cet événement lointain parurent s'évanouir. C'était comme si les deux pouvaient coexister, le passé étant à jamais l'écho fantomatique du présent. Rien ne se perd, rien ne s'oublie, la rédemption reste toujours possible.
Est-on programmé à la naissance pour tuer, ou bien les autres - et un enchaînement de circonstances - concourent-ils à faire de vous un assassin, transformant le potentiel présent chez la plupart d'entre nous en quelque chose de plus tangible ?
Comment expliquer ce qu'il était en train d'apprendre, que le passé façonne le présent, que le libre arbitre est un fantasme, qu'une force qu'on peut appeler le Destin ou Dieu régit les chemins que vous prenez ?
C'était tout le problème avec les monstres. Ils avaient l'air comme tout le monde.
Une fois de plus, Rebus fut frappé par le ridicule achevé de toute l'affaire. Une partie d'échecs que se disputaient des avocats grassement payés, avec, pour pions, des vies humaines.
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Jaune, le rébus ? Non, John Rebus !
Salut, moi c'est John, Rebus, drôle de nom pour un flic. Je suis d'Edinburgh, mon père est Ian Rankin, il m'a collé tous les défauts possibles, je fume, je bois etc..., mais question traque des malfrats de toute espèce je suis au TOP. Tout ça a commencé lorsque j'ai quitté l'armée pour rentrer chez les flics, c'est ce qui y ressemblait le plus. Ma première enquête à Edinburgh, que je connais comme ma poche, a consisté a mettre sous les verrous, le fameux ............ d'Edinburgh. Un frappé rodant dans la bibliothèque, tuant de très jeunes filles…sans lien apparent entre elles.
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