" J'avais beaucoup de mal à gérer l'enfermement. Je faisais des crises d'angoisse violentes tant je me sentais seule et perdue. Aujourd'hui encore, j'ai des difficultés avec la contrainte de temps et d'espace à laquelle nous devons tous nous soumettre. "
"« Tu es pire qu’un chien. »
Ces mots irrémédiables ont marqué ma chair jusqu’au sang. Je ne les oublierai jamais. J’ai beaucoup de mal à m’en défaire."
" Pour la première fois de ma vie, je n'avais plus peur de mourir seule pendant le week-end. Pour la première fois de ma vie, je savais que si je n'étais pas au lycée le lundi matin, quelqu'un s'apercevrait de mon absence et appellerait les secours. "
" «[...]Je suis perplexe. Tu as attendu quatorze ans pour parler? Tu ne pouvais pas te rebeller avant si c'était si terrible que cela chez toi?»
Le ton était donné. Comme d'autres, elle ne me croyait pas et avait sans doute été séduite par les beaux discours de mon père. Mes parents étaient visiblement trop bien habillés pour avoir osé maltraiter leur fille. "
" Ces adultes ignorent le courage qu'il faut pour se libérer d'un asservissement, encore plus quand cet état est imposé par ceux-là mêmes qui doivent être des protecteurs. Pour l'enfant, en prendre conscience et le dénoncer nécessitent une maturité exceptionnelle ou une détresse extrême. "
« Tu es pire qu’un chien. »
Ces mots irrémédiables ont marqué ma chair jusqu’au sang. Je ne les oublierai jamais. J’ai beaucoup de mal à m’en défaire.
Je suis la plaie et le couteau !
Je suis le soufflet et la joue !
Je suis les membres et la roue ,
Et la victime et le bourreau !
Si je peux m'attendrir devant des inconnus , alors je peux tendre la main à mon propre père
J'ai longtemps cherché à obtenir des excuses de sa part . Je pensais en avoir besoin pour avancer; En comprenant qu'il ne pourrait jamais me les donner , j' en ai fait mon deuil
Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage,
Traversé ça et là par de brillants soleils ;
Le tonnerre et la pluie ont fait une tel ravage
Qu 'il reste ne mon jardin bien peu de fruits vermeils
(Baudelaire)
Dans ces moments -là, je faisais ce que j'avais appris à faire le mieux.Je m'évadais.en me concentrant sur mon début d'histoire dans laquelle j'étais l'heroine , j'arrivais progressivement à quitter le monde réel.Le temps passait ainsi plus vite ,sans douleur , sans angoisse
J e m'astreignais à ces différents rituels,persuadée qu'ils allaient m'aider.Je me sentais pas protégée par les adultes qui m'entouraient ; mon seul salut viendrait de la magie ,pourtant aucun des ses rituels n'a jamais marché. Poutant,je les ai accomplis pendant toute mon enfance
C'était à se demander si tous parlaient bien du meme homme .D'ailleurs , sans doute pas .Il devait bien y avoir deux etres différents qui habitaient mon père
J'appréhende mon pîano d'une manière différente.Nous nous sommes tous les deux progressivement apprivoisés.
Cela a pris du temps .Plus de dix ans. j'ai réappris à aimer le son de ses cordes à me laisser je souhaitais passer à ses cotés. J'ai découvert la magie qu'il peut procurer ,et le bien etre qu'il apporte à ceux qu'il peut procurer , et le bien etre qu'il apporte a ceux qu'ils écoutent .
C'est un puissant antidouleur.Il permet de panser ses blessures , le temps d'un morceau , en laissant l'esprit s'évader. j'ai progressivement pris plaisir à jouer pour les autres, et tout doucement pour moi.