Aux alentours de minuit, Nicolas se réveille brusquement, certain d'avoir entendu un coup de feu et le bruit d'un corps qui tombe. Il se lève, colle son oreille à la porte d'entrée, monte un étage. Arrivé au palier du quatrième, il voit aussitôt une douille et la porte de sa voisine ouverte...
D'astreinte, le commandant Ludovic Marchand-Thierry arrive sur les lieux et découvre que la victime est une femme de 56 ans, l'habitante du logement. Une fois les lieux analysés, les empreintes relevées, le voisin interrogé, il rentre au commissariat où il informe ses collègues, Caroline, Étienne et Thierry, de l'affaire qui vient de leur être confiée. Avec Caroline, il se rend chez la fille de la victime, une jeune femme de 26 ans, atteinte de schizophrénie et qui habite juste à côté de sa maman. S'ils se doutent que la nouvelle va la secouer, ils sont loin d'imaginer qu'Amélie va s'accuser du crime. Pour autant, l'enquête ne va pas s'avérer si facile...
Une femme tuée d'une balle en pleine tête, sa fille qui s'accuse, les voisins qui entendaient souvent le ton monter entre elles. Tout, pour le commandant Marchand-Thierry, porte à croire que son enquête est résolue. Mais Amélie étant schizophrène, son état ne permettant pas de l'interroger suffisamment, et son témoignage ne concordant pas avec les conclusions de l'équipe scientifique, lui et ses collègues allaient devoir fouiller un peu plus la vie de Sabine Rougesse. Si cette enquête policière s'avère passionnante,
Claire Raphaël ne se limite pas à cela, dépeignant la société et ses travers, les états d'âme des membres mais aussi la schizophrénie. Pour cela, elle fait intervenir, à l'aide du « je », Alice Yékavian, ingénieure de la police scientifique, qui va tenter de comprendre les malades, en fréquentant l'unité de soins où est internée Amélie. L'auteure nous plonge ainsi dans un roman tout à la fois social, psychologique et policier, questionne sur la folie, certes, mais aussi sur le travail des policiers aujourd'hui.