Elle cligna des yeux. Une seconde. Deux... La pièce était bien réelle. Quelqu'un avait souffert ici avant de mourir en suppliant son tourmenteur de l'achever.
Le souffle court, Katie dévisageait le rédacteur en chef adjoint, cherchant un contact visuel, guettant ses gestes avant qu'il ne poursuive. En la comptant, ils n'étaient que quatre dans la pièce, un bureau du journal plongé dans un début de pénombre maintenant que le jour commençait à s'enfuir. Nul ne soufflait mot. Katie attendait. C'était comme si le Mal s'était brusquement invité au milieu de leur petite assemblée, une présence indicible mais insidieuse. (p.42).
- Nous sommes entrés dans la société du spectacle, l'ère de la téléréalité, des attentats spectaculaires et de l'image qui tue. ... Il faut frapper fort pour marquer durablement les esprits et laisser sa marque dans ce bas monde.
- Vous seriez étonné de la malléabilité intellectuelle des jeunes Occidentaux. Il suffit de leur promettre leur quart d'heure de gloire warholien.