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Critique de Nyfa-Mars


Bienvenue au cirque, mesdames et messieurs! Derrière le rideau rouge se cachent des funambules, des clowns et des animaux que vous admirerez. Mais qui sont ces personnages singuliers qui vous font rire ou pleurer?
Le voyage d’Oregon est un album qui m’a laissé au dépourvu. Je ne m’attendais pas à ressentir une telle variété de sentiments divers et variés en lisant et regardant ce livre. Je suis passé de l’ambiance festive et unique du cirque, à cette amertume et cette tristesse dégagée par les personnages d’Oregon et de Duke.

Oui, avant tout ce livre est une belle histoire entre un ours par vraiment sauvage et un clown au cœur d’artichaut.
Tout démarre par une demande d’un retour à la nature pour un ours domestiqué à un clown un peu désarmé face à sa demande. Non, non ce n’est pas parce qu’Oregon est un ours qui parle, mais parce qu’Oregon bouleverse le petit clown par sa demande. Et puis le déclic survient, Oregon est loin des siens et de son environnement naturel, alors qu’est-ce qu’un numéro à côté du bonheur de son nouvel ami. Duke décide donc de tout claquer et d’accompagner son singulier partenaire Oregon en Oregon!

Je trouve cet album très beau dans sa simplicité. Graphiquement, les personnages, scènes et objets sont reconnaissables sans entrer dans des détails minimalistes (ou presque).
Quant à la couverture, elle oscille entre couleurs pastels (violet lavande), couleurs vives (orange/ocre et rouge) et couleurs sombres (noir/marron). Et, j’avoue que la couverture et l’aspect général du livre m’ont poussé à l’acheter (pour l’anecdote il s’agit de l’édition de 1995 -20 ans tout pile et oui- et donc comme j’ai du mal à résister à des vieux livres… enfin vous voyez…).
Le reste de l’album est composé des mêmes teintes de couleurs et permet d’admirer plusieurs techniques dont l’aquarelle et les pastels.
Et dans l’ensemble les textes et les illustrations sont en échos total.
Je m’explique…
Le début de l’album s’ouvre sur le cirque et le spectacle du soir. L’ambiance nocturne et joyeuse est recouverte du voile sombre de la nuit. Là, beaucoup de question se posent. Comment s’organisent les numéros? Que se passe-t-il à la fin du spectacle?
Du réalisme du cirque l’on passe au domaine de l’irréel lorsque l’ours Oregon s’adresse à Duke.

Le voyage de Duke et d’Oregon démarre donc par la ville (pas de nom spécifique) et ses usines crachant de la fumée noire, tout comme les voitures et l’atmosphère nocturne de la circulation urbaine.
Leur voyage se poursuit dans un hôtel : Le sioux Motel.
L’industrialisation et la vie urbaine sont très bien représentées.
Toujours dans la même veine, les scènes naturelles (sauf celle que l’on peut voir en couverture) sont assez prenantes, tout en contraste entre le sombre et les couleurs pastels.
Les références sont graphiques sont aussi nombreuses : l’histoire des États-Unis, la culture populaire américaine mais également le peintre Van Gogh et ses œuvres.
Au final le récit est un véritable voyage initiatique, sous forme de Road-trip où l’on découvre le personnage de Duke et son passé.
Duke est un personnage singulier, un clown qui cache un physique atypique dans une Amérique peu ouverte d’esprit.
Et rapidement, je me suis attaché à ce clown-ange gardien et à son ours pas vraiment en peluche.

Pour résumer : Le voyage d’Oregon est un superbe conte moderne s’inspirant de la réalité tout en apportant une touche de rêve et de poésie. Le récit et les illustrations nous véhiculent de belles leçons sur l’amitié, la liberté et la tolérance. Ce voyage est cependant à réserver aux plus grands pour en comprendre toute l’étendue philosophique, mais aussi les non-dits et les références.
Lien : https://masquedutemps.wordpr..
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