AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,1

sur 110 notes
5
10 avis
4
4 avis
3
1 avis
2
1 avis
1
0 avis
Voici un album très exigeant quant au sens, mais absolument fabuleux selon moi.
Quand on y regarde un peu vite, on aurait tendance à classer ce livre dans les lectures de maternelle or, ce serait une grave erreur.
Pour être tout à fait franche, je pense qu'il est inutile de proposer cet album avant l'âge d'au moins neuf à dix ans, et encore...
C'est une histoire très poétique et métaphorique où le non-dit est omniprésent. Une histoire qu'il convient de lire plusieurs fois afin que l'enfant se l'approprie et y trouve des significations chaque fois différentes.
Nous sommes aux États-Unis, probablement dans les années 1960 ou fin des années 1950. On sait juste que l'un des deux personnages principaux est né en 1935. C'est au style des camions qu'on peut conjecturer une date approximative où se déroule l'album.
De même, il n'est jamais précisé qu'on se situe aux USA, c'est au lecteur de le deviner.
Au début, nous sommes dans un cirque et le narrateur, qui est un des personnages principaux ne nous dit pas qui il est. Là encore, il faut chercher et ce n'est qu'à un certain point qu'on peut en avoir la certitude.
L'un des personnage souffre d'un handicap, mais une nouvelle fois, c'est à un certain point de la lecture qu'on l'apprend avec certitude. Pourtant, différents indices auraient pu nous mettre sur la voie, tant dans le texte que dans les illustrations, mais on n'y fait pas attention à la première lecture.
Les deux personnages décident de quitter le cirque et de voyager. Ceci aussi est sujet à interprétation.
On traverse tous les États-Unis pour finalement aboutir à un point précis. C'est la fin du voyage pour l'un des deux personnages. Pour l'autre, ce n'est peut-être que le début, allez savoir...
J'ai tâché de ne pas vous déflorer cet album extrêmement riche et qui peut être lu comme une enquête. Il y a mille liens possibles avec différents sujets. Les illustrations sont très pertinentes et donnent à voir ou à penser autre chose que le texte. On y décèle même un clin d'oeil à Van Gogh.
Bref, c'est de la belle ouvrage, messieurs Rascal et Louis Joos, et je vous en remercie. Au demeurant, ceci n'est que mon avis, un petit point rouge cheminant sur les milliers de routes qui sillonnent les milliers de kilomètres des États-Unis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
Commenter  J’apprécie          850
Magnifique album ! Les dessins sont un régal pour les yeux et surtout les couleurs chaudes qui font penser aux tableaux de van Gogh avec cet orange qui prédomine. Un clown voit de la tristesse chez l'ours cycliste. Ils quitteront le cirque pour qu'il retrouve ‘sa' forêt. Un voyage de plus de 4 000 kms entre Pittsburgh et l'Oregon, passant par Chicago et les Rocheuses, au gré des rencontres. Un texte qui fait écho aux poèmes de Rimbaud. Partons sur la route avec Duke et Oregon à la manière de Kerouac. Et peut-être, à la fin, poserons-nous aussi notre nez de clown pour être nous-même…

Commenter  J’apprécie          290
C'est l'histoire d'une libération. Libération d'un rôle d'amuseur imposé par la société à Oregon et son compagnon à cause de ce qu'ils sont.
Alors ils quittent tout ce qu'ils connaissent pour retourner à la nature, en Oregon.
Les dessins traduisent parfaitement le mouvement qui anime nos personnages. C'est simple, beau, efficace. Et profond si l'on veut bien se donner la peine de réfléchir aux motivations et aux rencontres des personnages.
À préférer en grand format pour mieux profiter des illustrations !
Commenter  J’apprécie          161
Un artiste: un clown et un ours appelé Orégon traversent les Etats Unis pour revenir au lieu qui a donné naissance à l'ours... les forêts de l'Oregon.

Ils embarquent dans un bus dans la grisaille d'une ville américaine. Prennent une camionnette Wolkswagen pour cette traversée
dans ces lointaines contrées.
Traversent de paysages magnifiques parsemées de champs de blés...

J'aime particulièrement le passage avec un feu de camps dans une clairière au sein de la forêt... avec la cafetière en "bandoulière" sur une branche.

Il prend son café lors d'une pause
sur une page qui est l'une de mes préférées de l'album:
"Dans le matin blanc,
je partirai, le coeur léger et la tête libre".

Un retour aux origines avec un idéal de liberté:
mélancolie et beauté sont au rendez-vous.
Commenter  J’apprécie          130
C'est un album que j'aime étudier en classe avec des CM1/CM2. Pour ces classes-là, on pense souvent, à tort, que le support de l'album est un peu dépassé, mais quand on plonge dans cet ouvrage et qu'on l'exploite sous toutes ses coutures, il en devient un support multidisciplinaire passionnant.

Ainsi, on découvre une histoire où tout est suggéré, tout est à découvrir dans le texte mais aussi dans les magnifiques illustrations qui recèlent de nombreux indices. Il faut donc être attentif à tout pour comprendre le sens de cette histoire jusqu'à la fin. Plusieurs lectures sont nécessaires, pour réinterpréter ce que l'on avait compris initialement, pour redécouvrir certains textes ou images qui prennent alors un autre sens.
C'est donc un album qui peut faire travailler de nombreux domaines comme l'histoire, la géographie, mais aussi faire réfléchir sur des questions morales et civiques.

Un véritable travail d'investigation peut être mené pour comprendre en profondeur les messages de cette oeuvre, mais il y a aussi une part de subjectivité, notamment avec la fin, qui permet de rendre la réflexion libre sur le destin des personnages. Un magnifique support d'enseignement (puisque je l'ai découvert sous ce prisme), un magnifique album, profond, riche en réflexions et en émotions.
Commenter  J’apprécie          120
Bienvenue au cirque, mesdames et messieurs! Derrière le rideau rouge se cachent des funambules, des clowns et des animaux que vous admirerez. Mais qui sont ces personnages singuliers qui vous font rire ou pleurer?
Le voyage d’Oregon est un album qui m’a laissé au dépourvu. Je ne m’attendais pas à ressentir une telle variété de sentiments divers et variés en lisant et regardant ce livre. Je suis passé de l’ambiance festive et unique du cirque, à cette amertume et cette tristesse dégagée par les personnages d’Oregon et de Duke.

Oui, avant tout ce livre est une belle histoire entre un ours par vraiment sauvage et un clown au cœur d’artichaut.
Tout démarre par une demande d’un retour à la nature pour un ours domestiqué à un clown un peu désarmé face à sa demande. Non, non ce n’est pas parce qu’Oregon est un ours qui parle, mais parce qu’Oregon bouleverse le petit clown par sa demande. Et puis le déclic survient, Oregon est loin des siens et de son environnement naturel, alors qu’est-ce qu’un numéro à côté du bonheur de son nouvel ami. Duke décide donc de tout claquer et d’accompagner son singulier partenaire Oregon en Oregon!

Je trouve cet album très beau dans sa simplicité. Graphiquement, les personnages, scènes et objets sont reconnaissables sans entrer dans des détails minimalistes (ou presque).
Quant à la couverture, elle oscille entre couleurs pastels (violet lavande), couleurs vives (orange/ocre et rouge) et couleurs sombres (noir/marron). Et, j’avoue que la couverture et l’aspect général du livre m’ont poussé à l’acheter (pour l’anecdote il s’agit de l’édition de 1995 -20 ans tout pile et oui- et donc comme j’ai du mal à résister à des vieux livres… enfin vous voyez…).
Le reste de l’album est composé des mêmes teintes de couleurs et permet d’admirer plusieurs techniques dont l’aquarelle et les pastels.
Et dans l’ensemble les textes et les illustrations sont en échos total.
Je m’explique…
Le début de l’album s’ouvre sur le cirque et le spectacle du soir. L’ambiance nocturne et joyeuse est recouverte du voile sombre de la nuit. Là, beaucoup de question se posent. Comment s’organisent les numéros? Que se passe-t-il à la fin du spectacle?
Du réalisme du cirque l’on passe au domaine de l’irréel lorsque l’ours Oregon s’adresse à Duke.

Le voyage de Duke et d’Oregon démarre donc par la ville (pas de nom spécifique) et ses usines crachant de la fumée noire, tout comme les voitures et l’atmosphère nocturne de la circulation urbaine.
Leur voyage se poursuit dans un hôtel : Le sioux Motel.
L’industrialisation et la vie urbaine sont très bien représentées.
Toujours dans la même veine, les scènes naturelles (sauf celle que l’on peut voir en couverture) sont assez prenantes, tout en contraste entre le sombre et les couleurs pastels.
Les références sont graphiques sont aussi nombreuses : l’histoire des États-Unis, la culture populaire américaine mais également le peintre Van Gogh et ses œuvres.
Au final le récit est un véritable voyage initiatique, sous forme de Road-trip où l’on découvre le personnage de Duke et son passé.
Duke est un personnage singulier, un clown qui cache un physique atypique dans une Amérique peu ouverte d’esprit.
Et rapidement, je me suis attaché à ce clown-ange gardien et à son ours pas vraiment en peluche.

Pour résumer : Le voyage d’Oregon est un superbe conte moderne s’inspirant de la réalité tout en apportant une touche de rêve et de poésie. Le récit et les illustrations nous véhiculent de belles leçons sur l’amitié, la liberté et la tolérance. Ce voyage est cependant à réserver aux plus grands pour en comprendre toute l’étendue philosophique, mais aussi les non-dits et les références.
Lien : https://masquedutemps.wordpr..
Commenter  J’apprécie          70
Un très bel album aux couleurs intenses.
Duke a promis à Oregon de l'emmener dans la grande forêt.
Au fil des pages, l'ours et le clown cheminent vers l'Oregon, en quête de liberté, d'identité, d'authenticité ?
Commenter  J’apprécie          50
Ma boussole pour apprécier la qualité d'un album jeunesse, c'est de me demander s'il me plaît à moi. Et pas s'il sera bon "pour les enfants". Un vrai bon livre l'est pour lui même et pas uniquement pour le public auquel il s'adresse. Mais il faut reconnaître que certains albums sont si délicats et si profonds qu'on peut aussi les proposer aux enfants.

Le voyage d'Oregon fait assurément partie de cette catégorie. Il fait aussi partie de ces livres qu'on peut relire plusieurs fois en y trouvant toujours quelque chose de nouveau.

C'est l'histoire d'une rencontre entre deux solitudes. L'ours Oregon a besoin qu'on l'accompagne pour retrouver le chemin de sa grande forêt, Duke le clown triste cherche peut être à donner un nouveau sens à sa vie.
Pas de dialogue entre eux (un ours ne parle pas...ou si peu...), mais un lien très fort qui va se tisser au cours d un road trip semé d'aventures diverses, au bout duquel chacun aura trouvé une liberté nouvelle.
Le lecteur les suit avec empathie et curiosité, traverse avec eux les États Unis d'est en ouest, s'en met plein les yeux grâce aux illustrations de Joos, et glane au passage quelques clins d'oeil artistiques, de Rimbaud à Van Gogh (en mieux...😉).

Outre l'histoire qui nous émeut, la qualité de l'album tient à la remarquable complémentarité entre le texte, très épuré, et les illustrations. Pas de redondance texte/image, l'un ne tient pas sans l'autre. L'implicite du texte trouve ses réponses dans les illustrations, dans un ensemble équilibré et parfait, où l'on ne sait plus, du visuel ou du verbal, ce qui provoque le plus d'émotion.

C'est vraiment un magnifique album, poétique, mélancolique et fort.
Commenter  J’apprécie          40
Mon fils qui est en CE1 avait cet album à lire pour les vacances, et devait en faire une fiche de lecture.

C'est une histoire qui aborde plusieurs thèmes : ceux du voyage, de la recherche d'identité, de l'amitié. On découvre l'Amérique du Nord - les Etats-Unis plus précisément - à travers ses paysages urbains ou campagnards. Une belle histoire d'amitié entre un ours de cirque et un clown qui fuient leur quotidien.

Mon fils a beaucoup aimé les illustrations et la ressemblance avec Van Gogh. Il a aimé le fait que l'ours s'appelle Oregon comme le lieu où il souhaite aller.
Lien : http://capocapesdoc.over-blo..
Commenter  J’apprécie          40
Oregon est un ours travaillant au Star Circus, c'est là qu'il rencontre le clown Duke. Un jour, il ose lui confier son souhait de regagner sa "grande forêt". Après mûre réflexion, Duke se décide à l'aider...

Quel beau voyage que celui d'Oregon ! Nous sillonnons les routes des Etats-Unis avec ces deux personnages qui ont si peu de choses en commun. Plusieurs niveaux de lecture nous sont proposés, car le texte est subtil et fait référence à un pays que les plus jeunes connaissent peu, ainsi qu'à une époque remontant bien avant leur naissance. Les illustrations nous plongent dans une atmosphère un peu mélancolique, ce fut du moins mon ressenti. Duke a une particularité physique que je n'aurais jamais remarquée s'il ne l'avait pas mentionnée en dialoguant avec un autre personnage .

Malgré son format, je ne conseillerais pas forcément ce livre à des lecteurs débutants. Pour l'apprécier pleinement, il faut avoir une certaine maturité.
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (259) Voir plus



Quiz Voir plus

Voyage en Italie

Stendhal a écrit "La Chartreuse de ..." ?

Pavie
Padoue
Parme
Piacenza

14 questions
601 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , voyages , voyage en italieCréer un quiz sur ce livre

{* *}