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Critique de Tandarica


Avec un peu plus de 90 occurrences dans le texte, Bucarest apparaît, statistiquement, presque toutes les trois pages. C'est incontestablement un véritable personnage du roman. J'aurais pu dire que la ville devient la quatrième FEMME du livre, mais hélas, en roumain il s'agit d'un masculin : symbole fort, car les trois autres femmes de ce roman historique y sont très attachées. D'aucuns, qualifient le livre de monographie historique de la ville de Bucarest plutôt que de roman, et j'aurais tendance à faire pareillement. C'est une monographie du point de vue de personnages vivant à des époques différentes où la mort rôde.

La version française de « O formă de viață necunoscută », comporte des notes très utiles, dont notamment cet avertissement du début : « Le texte se déroule à trois périodes historiques distinctes : le XVIIIe siècle, alors que la Roumanie est sous influence turque, divisée en deux principautés, la Moldavie et la Valachie ; la Première Guerre mondiale, où le pays est disputé / occupé par trois armées ennemies – allemande, bulgare, ottomane – ; et l'après-guerre, où la dictature succède très vite au mirage de la Libération. À chaque âge, le pays éprouve les menaces respectives de la peste, des bombes, et de la dictature, tout en conservant ses permanences et, sous le lustre des boulevards commerçants et cosmopolites, l'inaltérable mystère de ses vieux quartiers ».

En effet, Andreea Rasuceanu, a passé son doctorat sur une étude de la rue Mântuleasa à Bucarest. C'est un sujet qui lui tient à coeur et qu'elle maîtrise, comme nous le prouve amplement le livre.

Il y a également, et j'en félicite l'éditeur ou la traductrice qui en ont eu certainement l'idée (en effet, dans l'original cela n'y est pas) trois arbres généalogiques qui établissent les liens entre les personnages et la narratrice.

Je préfère, de loin, son autre roman, Vântul, duhul, suflarea, pas encore traduit en français.

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