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Citations sur Imprécations nocturnes (12)

Quelle incompréhension dès que l’enfant
derrière le rideau s’exprime en nous
une voix meurtrie sommeille
elle revient de loin, profonde mais volatile
trop de vérités nouées en slogans
les martyriser à grands coups de marteau
trouver le frère à l’oreille fertile
tendue aux murmures sentencieux
et qui n’opposera pas son silence affecté
car écrire est superflu
si personne ne vient s’approprier ces quelques mots

(p. 45)
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Nombreux sont ceux qui se tiennent en équilibre
à contempler rigides
le crépuscule du temps venu
l'âge n'aide en rien c'est certain
mais la jeunesse est souvent postures
les mots pour l'exprimer alors
un vaste champ lexical de l'amertume.
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Tu l’as écrit si souvent
dans des récits minuscules
et aujourd’hui qu’elle se présente enfin à toi
tu feins de ne pas la reconnaître
la coucher là, frivole malgré sa gravité
pour mieux la repousser
terre vaine
l’eau du puits stagne depuis l’enfance
seuls les rocs ruissellent encore
entre deux averses
quand le soleil n’est plus de cire
tu ne veux voir personne
seulement la cendre de tes cigarillos
qui enlumine ton visage de vieux bonze
la littérature te fuit et pourtant
il ne reste qu’elle pour te sourire

(p. 23)
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Vivre dans l'attente
en « homme qui penche »
refaire sans cesse le même chemin
jusqu'à inverser l'ordre des jours
et dans un éternel retour
remiser toute espérance
puiser dans l'absence
les élégies des temps futurs

(p.46)
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Qui sont-ils ?
Ceux que nos proches convoquent d’outre-tombe
Pour justifier une ride
Une dépendance de rien
Ou un succès d’estime

Ils ne sont pas grand-chose
Mythes sans fondation
Inconnus sans adresse
Poussière noire balayée au fil du patronyme
Et malmenée par les unions indignes

Leur sang ruissellerait
À profusion dans nos veines
Foutaises !
Ils ne ressemblent plus à rien
Sinon à une poignée de raisins secs

Pourtant aux heures les plus sombres
Je les entends
Leurs imprécations furieuses
Qui vous cueillent au berceau
Et vous collent une poisse d’enfer !
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Tu te retournes
guettant la clarté d'une enseigne
et toutes ces ombres aléatoires
qui pour toi devraient donner du sens
alors qu’une aube précoce se prépare
ébranle l'équilibre de tes persiennes
et te voilà en marche
flirtant avec le jour
la ville s'offre à toi
des lignes, des croisements, des fuites
ton désir écartelé
tes jambes trop fébriles
d'autres te dépassent
ils jouiront d'elle à ta place
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Elle est là
l'angoisse glissée entre tes doigts
celle qui déclenche le geste
aligne les mots
dans un ordre préexistant
à ta naissance
où tous les soleils te reconnaissent

sans elle
c'est la sensation d'une faim démoniaque
et ces perceptions glauques
durant cette nuit définitive
mais comment renouer avec la Muse ?
regagner ce territoire solaire
entre ton carnet vide et ce cendrier plein de poèmes.

(p. 50)
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La nuit je l’entends, attablé
se consumant à mon bureau
les touchent craquent
il redouble de violence
je le sens
à la lueur fébrile de l’aube
essayer de gagner du temps sur moi
ses traits sont presque identiques aux miens
l’obscurité allonge un peu plus ses mains
mais son âme coule aux bouts de ses doigts
tandis que la mienne végète
pas un mot qui ne soit éprouvé
le manuscrit que je récupère au petit matin
est le testament d’un damné

(p. 66)
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On a tous un paysage douloureux en mémoire
  
  
  
  
On a tous un paysage douloureux en mémoire
ici une barque
au repos sur le rivage
mouvement pétrifié
dans un entonnoir de vase
vaisseau fantôme sans destination

On a tous un rapport douloureux au temps
qui n’attend plus
même pas le passant que nous sommes
adossé et rêveur face au lac
le soleil fatigué d’attendre lui aussi
et déjà posé sur l’autre rive
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Je me suis inventé un rêve
  
  
  
  
Je me suis inventé un rêve
qui n’existe plus quand je ferme les yeux.
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