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Critique de philteys


Grâce à Masse critique, j'ai pu découvrir la carrière de celui qu'on qualifie aujourd'hui de « monstre sacré » mais qui nous montre combien son parcours fût moins lisse que ce que les rubriques nécrologiques laissent entendre. En effet, rappelons-nous que ce grand acteur a très souvent enchaîné au cinéma les comédies grasses où il était questions de bidasses, de nudistes, voire de gendarmes. Comme il le répète à plusieurs reprises, il fallait bien nourrir sa famille et il accepta tout ce qui se présentait. Par contre, au théâtre, son véritable amour de comédien, il a joué dans des pièces choisies avec soin.
Ce qui transparaît dans cet autoportrait, c'est avant tout la modestie du bonhomme : il répète ainsi plusieurs fois que tel acteur ou que telle actrice l'a traité ou pas « comme une merde » ; il est surpris, par exemple, qu'un réalisateur comme Bertrand Tavernier s'intéresse à lui, il ne s'attend pas à recevoir le César d'interprétation devant un acteur comme Delon… du coup, en contrepoint de ce monde tout en paillettes et en faux semblants, il en devient extrêmement attachant.
De plus, nous croiserons tout au long de ce parcours des personnages connus comme Belmondo, de Funès, Noiret, Deneuve, Tavernier, Comencini, Lautner… Nous pénètrerons aussi un peu dans les coulisses du 7e art à travers des anecdotes humoristiques ou dramatiques, quelquefois désespérées : ainsi, le tournage du « gendarme à New-York » s'est déroulé avec l'ensemble de l'équipe très déprimée sans que Galabru parvienne à en expliquer les vraies raisons. Quelques années plus tard, lors d'une virée alcoolisée en voiture avec Tavernier, un gendarme, reconnaissant l'adjudant Gerber, lui lâcha : « Ah si de Funès vous voyait ! ».
C'est donc une succession de chapitres courts dans laquelle Michel Galabru, n'omettant aucun de ses films, même les plus catastrophiques, retrace de manière très sincère une longue carrière, bien remplie. Et là-dessus, se greffe la voix envoûtante d'un autre grand nom du cinéma, Jacques Gamblin, qui parfois se contente d'énoncer les faits, parfois les fait vivre avec conviction. Il parvient même quelquefois et de manière non ostentatoire à retrouver quelques intonations « galabruesques ».
La maison d'édition Thélème nous convie donc à une « lecture » audio fort agréable et pleine d'émotions.

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