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Critique de Trollibi


Quand mon amie C. m'a prêté ce roman de Philippe Raxhon en me disant « Tu vas voir, c'est génial ! Une fois qu'on se plonge dedans, on n'en sort plus ! », j'ai eu comme un doute… Avant d'évoquer le nom d'un auteur de roman, Philippe Raxhon me rappelle mes années universitaires, l'amphithéâtre silencieux devant le professeur dispensant son cours de critique historique, barbant à souhait (le cours, hein, pas le prof… quoique... parfois...), la lecture aux forceps de « le débat Lumumba. Histoire d'une expertise » et le stress d'un examen oral où je m'étais un peu fait « démolir » psychologiquement et numériquement parlant… J'ai lorgné longtemps ce livre au milieu de ma PAL en me demandant si j'étais prête à « m'infliger ça » mais, pour couper cours aux « Et quoi ? Tu ne l'as pas encore lu ?! » de mon amie, agrémentés de soupirs impatients devant mes dénégations, j'ai fini par me lancer…

Et c'est vrai qu'il est prenant, ce roman ! L'intrigue est bien ficelée : une lettre mystérieuse de Sénèque, une remise en question des connaissances et croyances millénaires de la religion catholique, Napoléon qui s'en mêle, un voyage entre Paris, Palerme, Dublin, Waterloo… Une quête agrémentée d'une romance pas trop envahissante entre deux passionnés d'histoire et de recherche de la vérité. Bref, on tourne les pages et on se laisse prendre au jeu d'une fiction qui tient la route tout en se cultivant un peu, ce qui ne gâche rien.

Le roman sent l'historien "rat de colloques universitaires" et pas seulement dans la précision des données historiques évoquées. Il doit y avoir une bonne part de l'auteur qui transparaît dans son personnage principal. D'une part, par le côté bon vivant, amateur de gastronomie, de bon vin et de femmes mais aussi par le regard cynique qui est porté sur ce personnage et ses manies… et, d'autre part, par l'humour grinçant du narrateur sur le milieu universitaire. Je me suis parfois demandé lesquels de ses collègues l'auteur imaginait dans ses réflexions piquantes...

Finalement, on ne devrait jamais s'empêcher de faire des découvertes en se basant sur des a-priori, surtout quand ils sont fondés sur une expérience passée vieille de presque 20 ans… Dommage qu'à l'époque, Philippe Raxhon n'ait pas rendu son cours de critique historique aussi accessible et vivant qu'il l'a fait dans sa fiction, je l'aurais sans aucun doute alors apprécié comme j'ai apprécié « La source S ».
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