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Critique de coco4649


 
 
Lionel Ray une fois encore se confronte à son enfance,
à la fuite des jours et du temps.

Il développe des Réflexions sur sa place dans le monde
et sur le sens de la vie.

Chez Lionel Ray le noir de son écriture est ébloui,
éblouissant même, par un soleil poétique de tous
instants.


En témoignent les paroles rappelées ci-dessous :


" POUSSIÈRES D'ÉTOILES
Tout s'est passé là-bas à hauteur d'arbres
Les années fuyaient en tous sens
Le temps nous avait oubliés.

Il aurait suffit d'un seul regard
Et le mot à mot du crépuscule
Aurait tinté à nos oreilles.

Nous aurions eu l'âme pleine d'oiseaux sauvages
Et de falaises
De villages de sentiers.

Il y a tant de choses que nous ne savions pas
Il aurait suffit d'écouter en soi
Le dialogue de l'aube et des voix

Et cette musique des appels nocturnes
Le parler des feuillages des cuivres et des automnes

Nous n'étions rien que des poussières d'étoiles
Rien de plus et tout cela.
p.9

" IMPALPABLE

" Et la chronique des Heures disparues
La scintillation des chansons anciennes
Impalpable comme l'horizon du temps
Dans la brume d'une enfance
Au carrefour des échos.

Impalpable comme ce rideau de pluie
Et le balbutiement des agonies
Comme le ciel qui tombe en ruine
Et l'étonnement des blanchisseuses
Et la poussière du souvenir.

Toutes les musiques sont douloureuses
Même la quête éperdue du silence.
p.77

" EXPLORATION
De pas s'éloignent comme
Des lumières dans ma nuit.

Voici que s'ouvre
La porte des mots
Ce sont des façons de voyage
Au plus profond de soi

Pour remonter le temps
Jusqu'au château des contes
Où personnes
Ne viendra plus.
p.48

" BUCOLIQUE

C'est le miroir du temps qui passe
L'interminable mélodie
Des heures et des jours noués à l'espace
Des fines étoiles de la nuit.
p.82

" PORTRAIT
…Se pourrait-il que je ne sois qu'une ombre
Cette fumée qui s'échappe criblée de pluie
Et de lumière.
p.10

" LA MÈCHE
La mémoire est l'instrument initial
En proie à quelque inusable passion
Aux travaux des lieux pleins de fraîcheur
Habités par un rêve inabouti.

Brusquement   il arrive qu'on allume une lampe
On avait cru voir passer une ombre une ombre bleue
Et chère  et peut-être pourrait-on reconstruire
Un monde        avec la petite musique
D'une mèche de cheveux
p.69


" LES NUITS DE JUIN…
Mémoire : ici l'on marche au ralenti.
p.35

" LA MAISON DU TEMPS
Nuit en moi nuit sans visage et sans larmes
Je viens vers toi
Tu es mon regard tu es ma source

Il y a une nuit blanche et noire
En chaque parole dite
Il y a une nuit dans la cendre
La trace et l'écho
Aucune ombre un simple souffle

Elle est la maison du temps
Le visage pure de l'absence
Le silence de mémoire
Un livre de papier blanc

Ma vie est une île déserte
Chaque matin ce balbutiement
Cet effroi et ce commencement
p.15
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