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Citations sur La guerre du Kippour d'octobre 1973 (15)

Lorsque le 18 janvier 1974, les représentants de l’Égypte et d'Israël signèrent l'accord de cessez-le-feu, dont la négociation avait débuté quelques semaines plus tôt sous une tente située en plein désert, au kilomètre 101 de la route Le Caire/Suez, ils n'imaginaient pas sans doute pas que moins d'un an et demi plus tard, le 1er septembre 1975, leurs deux gouvernements parapheraient officiellement un accord comportant les prémices d'une entente pacifique entre les deux États. Cet accord préludait la visite surprise du président Sadate en Israël et la conclusion définitive d'un traité historique à Washington. L'homme qui avait décidé de la guerre pouvait s'offrir la paix, illustrant à sa manière le vieil adage : "Si vis pacem, para bellum."
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Sur le plan politique, les Arabes peuvent se targuer d'un réel succès symbolique. En démontrant l'efficacité de l'arme du pétrole et en exacerbant la confrontation des deux grandes puissances, ces derniers sont en effet parvenus à conférer à cette crise une résonance mondiale, insufflant une nouvelle dynamique au conflit israélo-arabe. La guerre d'octobre a mis en évidence un renouveau du sentiment de solidarité arabe qui semblait passé de mode depuis la mort de Nasser. Pour la première fois depuis la fin de la guerre d'indépendance, une coalition de circonstance, englobant les forces appartenant à douze pays arabe, s'est trouvée réunie face à Israël.
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Les Européens ont refusé d’accueillir sur leurs bases les aéronefs américains à destination d'Israël, tandis que les Turcs ont laissé les transiter au-dessus de leur espace aérien les aéronefs soviétiques à destination de la Syrie et de l'Irak.
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L'Europe occidentale, à l'exception de la France et du Royaume-Uni, est restée très en retrait pendant cette crise, adoptant une attitude pusillanime qui a servi par ricochet les intérêts américains. Mais pouvait-elle faire autrement ? Son principal souci consistait à garantir ses sources d'approvisionnement énergétiques dépendant très largement du pétrole arabe. Sa crainte d'un embargo l'a donc incité à adopter une attitude ambiguë, ménageant la susceptibilité de son allié américain tout en tenant un discours globalement pro-arabe.
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A travers le monde, la plupart des États ne manquent pas de réagir au coup de tonnerre que constitue le déclenchement de la guerre d'octobre. Si les États arabes semblent exulter, les deux grandes puissances adoptent une attitude beaucoup plus réservée. L'Europe, discrètement pro-arabe, demeure volontairement en retrait par rapport à ce conflit. Dans le reste du monde, de nombreux dirigeants prennent ouvertement parti pour le camp arabe. Leur activisme dépasse cependant rarement le stade des discours.
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Aman et le Mossad étaient pourtant conscients du redressement militaire arabe. Des rapports étaient parvenus jusqu'aux responsables. Plusieurs membres de l'état-major avaient fait valoir leurs inquiétudes. Il n'y a donc pas eu faillite du renseignement, mais bien erreur d'interprétation. Les dirigeants israéliens ont été aveuglé par leur complexe de supériorité et par leur croyance dans un concept biaisé.
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Sur le plan militaire, l'armée israélienne s'est indéniablement imposée. Elle a infligé une réelle défaite militaire aux armées arabes qui l'ont attaqué. A l'issue des hostilités, elle contrôle une portion de territoire arabe sensiblement accrue, tout en ayant infligé à ses adversaires trois fois plus de pertes que celles qu'elle a elle-même subie.
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La guerre d'octobre a montré que toute action des forces aériennes doit être précédée d'une phase de neutralisation ou de destruction du système de défense antiaérienne de l'adversaire. Les Israéliens ont retenu la leçon et l'ont appliqué avec brio pendant la guerre du Liban, en 1982. Les états-majors alliés ont fait de même durant la seconde guerre du Golfe, en 1991.
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Les Israéliens, de leur côté, ont valorisé à l'extrême le rôle de l'encadrement. Leurs officiers sont montés à l'assaut de l'ennemi à la tête de leurs troupes. Ceux de l'arme blindée ont combattu en tourelle, s'exposant volontairement afin d'avoir une meilleure vision du champ de bataille. En contrepartie, 630 officiers sont morts, soit 21 % des Israéliens tués ou disparus, alors que le corps des officiers ne représente que 4 % de l'effectif du global.
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La guerre d'octobre a donc rappelé qu'un conflit de haute intensité est coûteux. En conséquence, tout effort consistant à améliorer les chances de survie des combattants relève d'une démarche crédible et pertinente, à condition de ne pas s'engager dans la recherche systématique du concept pernicieux de zéro perte, qui ne peut que nuire à la cohérence d'ensemble de la doctrine. L'empire romain a commencé à s'effondrer à partir du moment où les lances et épées des légionnaires ont été rallongées et ou ceux-ci ont cherché à éviter le choc avec les armées barbares.
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