Tu vois dans les contours des enfermements. ta peau te clôture. quand tu te brûles ou te coupes tu crois t'échapper un peu.
on croit que ceux qui ne parlent pas
ne pensent rien
que ceux qui sourient sont heureux
on croit aussi que ceux qui sont convaincus
ont raison
que ceux qui écoutent
obéissent
j'ai connu des gens qui n'étaient pas beaucoup aimés. certains étaient arrivés là où il y avait peu d'amour, certains se sabotaient.
ces écrivaines dont les textes m'ont fait croire qu'elle devinaient mon coeur
on croit que ceux qui ne parlent pas
ne pensent rien
que ceux qui sourient sont heureux
on croit aussi que ceux qui sont convaincus ont raison
que ceux qui écoutent obéissent
j'ai vu des gens qui portaient des uniformes humiliants et d'autres à qui on criait des bêtises, j'ai vu des gens qui venaient de perdre un amour et d'autres leur candeur et bien que ces drames n'étaient pas les miens, ils m'ont renversée, le reste de l'année ce que je croise ne m'assaille pas toujours, mais au printemps on croirait qu'il n'y a plus de seuil entre ce que je suis et ce qui m'entoure.
vous ne savez plus si vous avez réfléchi en silence ou à voix haute et vous prend la crainte d'avoir été l'une de ces personnes qui parlent seules.
choisir c’est ne pas être sûr : choisir c’est ce qui arrive quand rien ne nous emporte. pour cela choisir m’a souvent semblé être le geste des gens assis. […] on ne choisit pas qui l’on aime, ni comment on se sent, les oiseaux ne choisissent pas de migrer, ni les fleurs de faner, les jeunes prodiges ne choisissent pas leur talent, pas plus que les fous n’élisent leur loyauté.
j'ai connu des gens qui ne voyaient que les surfaces.