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Critique de Tandarica


Publié en deux volumes, en 1938, ce roman aborde la crise politique complexe qui sévit alors en Roumanie, marquée par la montée de l'extrême droite et les sombres perspectives qui s'en dégagent.

Le journaliste Toma Prahonțu (nom du fantassin de choc de l'armée roumaine d'après une note de la page 38) est un carriériste et aussi un aventurier qui aime multiplier les conquêtes amoureuses. Il rappelle de très près le personnage de « Ion », le paysan. Ses dilemmes sont, dans un autre contexte historique et géographique, semblables à ceux de Apostol Bologna de « La forêt des pendus ».

Les ambitions du héros échouent tragiquement. La situation politique est chaotique : le système parlementaire est défaillant en Roumanie, tandis que le mouvement légionnaire émergeant s'appuie sur un populisme mystique et vindicatif.

La construction de caractères bien définis, le respect de la chronologie des événements et l'unicité du point de vue narratif font de ce livre un roman de facture classique où les modèles réels du monde politique tels que Scarlat Calimachi, Pamfil Șeicaru ou Nichifor Crainic connaîtront un lent et sinueux processus de transfiguration épique. La bête immonde symbolise cet affrontement féroce entre deux mondes politiques. D'ailleurs le roman débute in media res avec cette remarque qui deviendra le leitmotiv du roman : « -Ah non ! Cette fois vous nous avez soûlés avec votre politique ! » et se termine de manière ambiguë et sombre avec un procès : une autre guerre n'est pas loin !
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