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Critique de fuji


Anselme assiste aux obsèques de son ami Augustin.
« J'ai du mal à penser que je ne bataillerai plus avec ce père idéalisé, avec ce père rebaptisé, moi l'enfant de nulle part. »
Le commissaire Plaziat, l'apostrophe ainsi : « Dites-moi Viloc, Moreau le légiste m'a dit que vous vouliez assimiler la rupture d'anévrisme à un coup de couteau, de pistolet ou autre strangulation ! En plus avec préméditation. C'est une vision des choses… Vous êtes bientôt en vacances, non ? Vous en aurez besoin… »
C'est ainsi que Guy Rechenmann, avec dextérité et cohérence commence sa quatrième enquête.
Mais ce sera pendant ses vacances que Anselme cherchera comment son ami est mort et parallèlement il sera en quête de son identité.
Cette histoire de mort après avoir signé un viager le trouble, et encore plus lorsqu'il apprend qu'il y a d'autres décès dans les mêmes circonstances. Alors oui, les premiers renseignements ne lui permettent pas d'étoffer sa thèse du meurtre, mais quand même, son interrogation est là, prégnante aussi forte que son chagrin.
Si vivre sur le Bassin est une véritable Catharsis, celle-ci n'est pas totale. Anselme a besoin de connaitre ses origines. Comme beaucoup d'enfants nés sous X, il va commencer un véritable marathon.
Mais il n'est pas seul, Sylvia, Noémie, Solange, Lily la petite surdouée et David, tous ceux qui forment son noyau dur vont jouer leur rôle en toute amitié, sans oublier les bonnes ondes de Gédéon.
Lily, impertinente ? Non, l'aiguillon de Viloc…
C'est ainsi que son ami David va lui conseiller de faire faire son thème astral, (celui-ci a été réellement fait et correspond parfaitement au Flic de papier et il vous est livré en fin d'ouvrage), son astrologue va lui dire qu'il peut aller plus loin en pratiquant la régression en conscience modifiée.
Quésaco ? C'est une hypnose de régression pour traiter les problèmes récurrents, et revivre sa vie in-utéro. La réussite de cette pratique vous permet ensuite de vivre plus pleinement le présent, débarrassé des scories du passé. Ces passages sont en italiques, finement dosés et le lecteur a vraiment l'impression de les vivre, ce qui renforce indéniablement l'intrigue.
Notre flic préféré va jongler entre son histoire personnelle et cette enquête encore plus atypique qu'à l'accoutumée. Vous découvrirez que pour être bien, il ne faut pas être bien seulement dans sa tête mais il faut également être bien dans son espace et pour cela la géobiologie vous y aide.
Anselme va de découverte en découverte mais ne perd pas ses objectifs : savoir d'où il vient et qui a tué son ami Augustin ?
Notre auteur nous balade et vous verrez que page 146, il vous montre un autre savoir faire qui je n'en doute pas vous fera éclater de rire.
Sérieusement, va-t-il résoudre l'énigme ? Pour cela, il devra garder à l'esprit que « L'évidence est à la vérité ce que l'instruction est à l'intelligence. »
Je vous en ai assez dit, à vous de découvrir Anselme dans sa réalité, sous la plume affûtée de Guy Rechenmann.
Si vous ne connaissez pas encore ce flic et commencez par ce numéro 4, je suis prête à parier que vous vous jetterez sur les trois précédents.
Le roman est dense et totalement envoûtant, une écriture littéraire qui permet à l'auteur de placer ses évasions poétiques et humoristiques, tout en affirmant sa maîtrise du suspens et en confirmant son originalité.
Originalité dans toutes les acceptions du terme, et ce crime là, mérite bien les définitions suivantes : bizarrerie, excentricité, cocasserie, étrangeté, non-conformisme.
L'auteur confirme sa patte et son authenticité, et le final laisse augurer un cinquième livre des plus captivant, avec une ouverture comme une large baie ouverte sur le bassin ensoleillé.
© Chantal Lafon – Litteratum Amor 10 mars 2018
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