Aaah le début du XXème et les charmes discrets de sa bourgeoisie de province contés naguère par Maupassant ou Flaubert…
Ici l'on a Monsieur, notaire, et Madame, sa femme.
Madame bovaryse avec flegme tandis qu'entre deux affaires Monsieur fréquemment s'applique à sauter sa jeune domestique contre le plein gré d'icelle.
Tout baigne, dans l'univers sournois des vilains petits secrets soigneusement préservés.
Sauf que gravillon dans la jolie mécanique (ou couille dans la soupière, c'est comme on préfère) et voilà-t-y pas que l'amour s'en mêle. Amour avec un grand A, pas forcément comme ancillaire mais comme atypique, ô combien, pour cette époque peu épique.
Une fois le décor planté, le trait juste et délicat de Léonor s'en vient révéler la passion, la débâcle émotionnelle, et l'infinie sensualité d'une improbable liaison défiant les convenances dûment corsetées.
Attention, ce roman ne saurait se réduire à une simple intrigue
à caractère saphique (ouais ouais, je perçois d'ici certains regards lubriques)… Pour autant il lui manque à mon sens le réalisme et l'envergure de ses glorieux précurseurs, et si j'ai pris plaisir à cette lecture il ne m'en reste déjà hélas qu'un souvenir bien éphémère.
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