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Critique de YvonS


Encore une fois un de ces délicieux petits volumes de chez Malo Quirvane...Délicieux parce que ça se savoure, ça se relit dans la foulée ou dès le lendemain. Ça se déguste ces quelques minutes de plaisir   littéraire...
K.626, titre mystérieux pour les non-initiés. Les mélomanes eux ont immédiatement reconnu le numéro d'opus du Requiem de Mozart. Köchel 626, numéro attribué par le musicologue Köchel à cette oeuvre que Mozart a laissée inachevée en mourant à 35 ans, fin 1791. 
Constanze,  sa veuve, confie alors à Franz Xaver Süssmayr le soin de terminer le requiem. Commande passée à W et dont le paiement permettra d'éponger les dettes du compositeur. L'auteure imagine la panique de Süssmayr, l'élève qui doit terminer l'oeuvre du Maître. Il est tétanisé le pauvre face à la mort de son maître et ami,  face au génie dont il se sait dépourvu. Il a beau s'isoler loin de Constanze pour écrire,  il n'y arrive pas. Il se sent vide. Au bord du suicide. Alors il écrit une lettre d'amour, enflammée,  désespérée, sensuelle et tendre. Leonor de Récondo nous livre une lettre à la fluidité magnifique, d'une sensibilité parfaite. Süssmayr aime Constanze, il a trompé W, il le regrette... et il ne le regrette pas. Et nous,  témoins de cet amour sans avenir, nous imaginons sa terreur de devoir s'affronter à ce Monument de la Musique, à ce chef d'oeuvre inachevé. 
Une lettre d'amour de Franz Xaver à Constanze, déclaration d'amour à une femme,  à un génie disparu et à la musique... 
PS : la rumeur d'une relation adultère entre Süssmayr et l'épouse de W avait couru à l"époque, elle semble tout à fait infondée d'après  les historiographes...
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